VAE, revalorisation des rémunérations, démarche qualité... Le secteur des services d'aide à domicile multiplie les initiatives pour revaloriser ses métiers.
Vieillissement de la population, foyers biactifs, cocooning... Les nouveaux modes de vie favorisent le boom des services à domicile. Selon le Syndicat des entreprises de service à la personne (SESP), les services à domicile représentent un marché potentiel de 7,5 milliards d'euros et un gisement d'emplois d'environ 150 000 postes supplémentaires. Mais le métier est encore trop jeune et mal organisé pour fidéliser les candidats.
Plusieurs initiatives ont donc été lancées pour valoriser cette filière. L'Unassad (Union nationale des associations de soins et de services à domicile) a, ainsi, misé sur la validation des acquis de l'expérience pour qualifier le personnel, l'objectif étant d'atteindre 80 % de salariés qualifiés dans les dix prochaines années. Pour l'heure, 50 candidats ont, d'ores et déjà, décroché le nouveau diplôme de référence de la profession, le DEAVF (Diplôme d'Etat d'auxiliaire de vie à domicile), qui remplace le Cafad (Certificat aux fonctions d'aide à domicile).
Par ailleurs, la profession a entrepris une refonte de la convention collective, avec, à la clé, une revalorisation de la rémunération. Si, jusqu'ici, les auxiliaires de vie plafonnaient au niveau du Smic, quel que soit leur niveau d'expérience, la nouvelle grille tiendra compte de l'ancienneté du salarié. Une auxiliaire de vie commencera à 1 180 euros, pour passer à 1 225 euros après dix ans d'exercice.
En outre, l'Unassad cherche à favoriser les évolutions professionnelles en créant des passerelles entre les différents métiers, auxiliaire de vie, technicien de l'intervention sociale et familiale (TISF), aide-soignante et infirmière... Par ailleurs, le secteur des services aux personnes à domicile s'est doté d'une norme qualité, en août 2000. Une dizaine d'associations devraient imprimer le logo NF service sur leurs documents d'ici à la fin de l'année. Au total, ce sont quelque 3 000 structures d'aide à domicile (associations ou entreprises privées) qui sont concernées par ce processus de normalisation.
Autant d'initiatives susceptibles de séduire les candidats.
