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ADP organise la concertation

SANS | publié le : 07.10.2003 |

En juillet dernier, direction et syndicats d'Aéroports de Paris ont paraphé un accord visant à organiser leurs échanges en préalable à la réorganisation de la plate-forme aéroportuaire.

Le Conseil des ministres vient de désigner Pierre Graff à la présidence d'Aéroports de Paris (ADP), qui aura la lourde mission de faire évoluer les statuts de l'établissement public, vraisemblablement en société anonyme, selon les souhaits du gouvernement - l'Etat passant de 100 % à 51 % du capital. C'est dans ces conditions qu'un accord « sur un mode opératoire de concertation » avait été signé, le 22 juillet dernier, entre la direction et quatre syndicats (Sapap-Unsa, CFDT, CFE-CGC et CFTC). « L'objectif de l'accord est d'intégrer au maximum les préoccupations et les attentes du personnel avant la présentation des projets d'organisation sectorielle au CHSCT, puis au CE », explique la direction de cette sixième plate-forme aéroportuaire mondiale de 8 100 salariés.

Commission paritaire

Applicable dès sa signature, l'accord a prévu une procédure facilitant la concertation préalable à la réorganisation, avec tenue régulière de réunions d'information pour le personnel. Autres mesures : la mise en place d'une commission paritaire ad hoc de suivi de la concertation, composée des représentants de la DRH et des syndicats signataires, qui se rassemblera tous les quinze jours. Sa mission ? Superviser, d'une part, les modalités de désignation des personnels appelés à changer de poste avec la nouvelle organisation et, d'autre part, récapituler les impacts sociaux inhérents à ces changements. Un bilan final sera effectué le 28 février 2004, en vue d'aboutir à "un accord permanent applicable à toutes les démarches d'organisation ultérieures au sein d'Aéroports de Paris". Deux mois après son entrée en vigueur, cet accord à durée déterminée suscite l'espoir de Gérard Renier, le secrétaire général de la CFE-CGC, qui estime que « tout ce qui va dans le sens de la concertation est bon à prendre dans un contexte où les personnels sont inquiets pour leur avenir. Nous prenons la direction au mot dans son souci de raviver le dialogue social ».

Une nouvelle forme de dialogue

« Nos pratiques managériales sont trop pyramidales, explique, de son côté, Jean-Paul Olivier, DRH. Cet accord est la traduction du souhait de plusieurs syndicats de se démarquer d'une logique de confrontation systématique, d'une part, et, d'autre part, de notre volonté de rechercher une nouvelle forme de dialogue social. Au travers de cet accord, nous tentons de dépasser les moments traditionnels du dialogue social pour un travail permanent d'information. » Une main tendue qu'a finalement refusée la CFDT, retirant sa signature, le 5 août dernier, en raison de divergences internes au syndicat, rendant, de fait, l'accord minoritaire : « Nous ne cautionnons pas, en l'état, les projets de réorganisation de la direction, justifie Alain Izzet, son représentant chez ADP. Nous attendons de voir ce que va décider le nouveau président. »