Le Garf (Groupement des acteurs et responsables de formation en entreprise), association professionnelle qui rassemble, environ, 800 adhérents représentant 600 entreprises, a tenu sa convention nationale les 19 et 20 juin derniers à l'EM Lyon, sur le thème "Stratégie d'entreprise et formation". Bruno Ladsous (Renault) en est son nouveau président, qui succède à Henri Cuniberti (Arcelor).

Cette réunion a été, pour les adhérents du Garf, l'occasion de faire le point sur leur fonction. Les différents témoignages recueillis en ateliers ont permis de dégager deux grandes tendances.

Première tendance : il s'avère que le responsable de formation a deux grands clients (l'entreprise et ses managers ; les apprenants) et deux leviers (la stratégie de l'entreprise et la gestion par les compétences).

Deuxième tendance : le RF doit gagner de nouvelles compétences et responsabilités, afin de devenir le garant des processus de formation et des outils et méthodes choisis par son entreprise. Pour cela, les adhérents du Garf conviennent que les RF doivent acquérir des compétences en accompagnement et en conseil (organisation, management), en pilotage des processus et ingénierie du changement ; qu'ils doivent travailler en liaison étroite avec les responsables opérationnels et développer une posture de service ; contribuer à la capitalisation des savoirs ; répondre à une demande évolutive et flexible en sachant combiner les formes nouvelles que revêt la formation. Et enfin, qu'ils doivent progresser sur l'évaluation.

Ces constats confirment une étude, menée en 2002 par le Garf auprès de ses adhérents, sur leur professionnalisme et leur implication dans la gestion des compétences ; 90 "garfistes" ont répondu. Leurs réponses sont traduites dans le tableau ci-contre.

Pour mesurer plus finement l'implication des responsables de formation dans la gestion des compétences, le Garf a regroupé les réponses en six thématiques, dans un autre tableau (voir ci-dessus).

En commentaire de ces chiffres, le Garf estime que « les taux d'implication sont relativement homogènes, mais l'initiative est plus marquée pour le suivi et la validation ainsi que pour la gestion de la formation. Ce qui n'est pas surprenant, car il s'agit de l'expertise même de la fonction. En fait, le responsable de formation n'est plus un simple exécutant, mais doit répondre aux besoins en étroite collaboration avec le terrain, impliquant un suivi qualitatif de plus en plus important. Il est force de proposition vis-à-vis des opérationnels et peut jouer un rôle de médiateur entre le responsable et le salarié ».

« Le Garf entend accompagner ses adhérents dans l'acquisition de ces nouvelles compétences en leur offrant des espaces de progrès collectif, un espace d'information permanente, et des outils éprouvés par l'expérience », conclut Bruno Ladsous.