La Fédération de la formation professionnelle (FFP), syndicat de la branche formation, qui faisait partie de la délégation patronale lors de la négociation, se félicite de cet accord, mais s'inquiète de la baisse de la durée de formation qui accompagne le contrat de professionnalisation (15 % au lieu de 25 % pour le contrat de qualification, même si cette durée peut être étendue à 25 % par un accord interprofessionnel ou de branche), et craint la disparition de la moitié des 135 000 contrats de qualification annuels.

« Trois jours de formation par mois est une durée insuffisante pour préparer les bacs professionnels et les BTS, qui requièrent au moins deux années de préparation. Or, ces diplômes constituent aujourd'hui l'immense majorité des contrats de qualification. » A cela, « s'ajoutent les modifications concernant le financement ». Les contributions des entreprises destinées à financer le contrat de professionnalisation pourront, en effet, servir à couvrir d'autres dépenses que les actions de formation (dépenses tutorales, dépenses relatives aux observatoires...). « Elles pourront également, si la branche le décide, être transférées en totalité à l'apprentissage », s'alarme la FFP. Enfin, elle estime qu'au lieu d'avoir « une offre de formation qui se rapproche des besoins du terrain, on va voir s'appliquer une logique de branche qui aura pour conséquence, entre autres, de fragiliser les partenariats nécessaires entre les branches et les territoires ».