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La direction des ressources humaines au coeur du chantier

SANS | publié le : 30.09.2003 |

La Mutuelle d'assurances du corps de santé français (MACSF) s'apprête à quitter son berceau du 17e arrondissement de Paris pour un immeuble de La Défense (92). Un projet de déménagement largement piloté par la DRH.

Passer des beaux quartiers du 17e arrondissement de Paris à un immeuble sans âme de La Défense, voilà une perspective bien peu engageante. Surtout lorsque l'on a, depuis 1974, ses petites habitudes dans cette partie de la capitale. C'est pourtant le chemin que vont emprunter 700 salariés de la Mutuelle d'assurances du corps de santé français (MACSF). Un déménagement qui se déroulera en quatre vagues à partir du 17 octobre, et qui s'achèvera le 7 novembre prochain.

« Nous avions lancé une étude de marché afin de regarder les possibilités d'implantation dans notre quartier d'origine, rappelle Danièle Trepreau, responsable des ressources humaines du groupe MACSF. Mais, entre-temps, l'entreprise a réalisé une opération de croissance externe. Du coup, les sites que nous avions repérés n'étaient plus suffisants en terme de capacité. »

Déménagement impératif

Début 2003, en effet, l'assureur a intégré 100 nouveaux collaborateurs. Le déménagement devient impératif, d'autant que les 700 personnes des services techniques de l'assurance sont éclatées sur sept sites, six situés dans le 17e arrondissement, et un septième à proximité de la gare de l'Est. « Cet univers de travail complètement satellisé nous posait, il est vrai, de plus en plus de difficultés. Les conditions de confort n'étaient plus aux normes, note Danièle Trepreau. En outre, cette organisation commençait à impacter la productivité et à être source de stress. »

Comité de pilotage dédié

En mars dernier, un nouveau bail est signé, direction l'immeuble Triangle de La Défense, à deux pas du Cnit. Un comité de pilotage est spécialement dédié à cette opération que la DRH de la MACSF tient à surveiller comme le lait sur le feu. Selon elle, un projet comme celui-là relève tout autant de la direction générale, des services financiers et immobiliers que des RH. « D'une part, parce que notre ambition vise, en premier lieu, à harmoniser les conditions de travail, et, d'autre part, parce qu'en amont, nous avons apporté notre expertise sur la manière d'aménager les espaces par rapport à nos métiers », souligne Danièle Trepreau.

Autre volet déterminant, selon la responsable des ressources humaines : la conduite du changement. Ainsi, dès la phase amont du projet, les élus du CHSCT - deux d'entre eux participent, chaque semaine, à la réunion du comité de pilotage - ont été informés sur l'évolution du déménagement.

Vidéo, maquette et visites de chantier

« Une fois la décision prise d'aller à La Défense, nous l'avons, bien sûr, annoncée aux représentants du personnel, puis à l'ensemble de nos collaborateurs. Chaque chef de service était, ensuite, chargé d'organiser, pour ses propres équipes, une visite du chantier. » En plus de la réalisation d'une vidéo et d'une maquette du nouvel immeuble, chaque collaborateur a reçu un plan détaillé, ainsi qu'un livret d'accueil. « Nous avons également fait éditer un fascicule listant toutes les boutiques du centre commercial de La Défense. Enfin, nous allons organiser une journée complète d'information », explique la RRH.

Craintes successives

« Au départ, la préoccupation essentielle des salariés portait sur La Défense, perçu comme un univers impitoyable. Ensuite, nous avons eu des craintes relatives au manque d'espace, alors que la surface totale augmente de 16 %. Puis, les collaborateurs nous ont interrogés sur les rangements. C'est un travail de tous les instants », conclut Joël Poirat, le DRH de la MACSF.

MACSF

> Activité : assureur des professions de santé.

> Effectifs : 1 100 salariés.

> Chiffre d'affaires : 820 000 millions d'euros, en 2001.

PSA Peugeot Citroën : priorité à l'accompagnement social

- Depuis février 2003, les 3 000 collaborateurs du pôle tertiaire de PSA Peugeot Citroën sont installés dans un bâtiment neuf à Poissy, à environ 25 km à l'ouest de Paris. Ces salariés, travaillant dans des fonctions supports (DRH, achat, finance...), étaient, auparavant, répartis sur une quinzaine de sites dans Paris ou dans la proche banlieue ouest.

« L'objectif était de rassembler le personnel sur un site unique pour améliorer le fonctionnement des services et la rentabilité », explique Philippe Caylou, chef de l'établissement de Poissy.

- Alors que 70 % des collaborateurs habitaient déjà à l'ouest de Paris, la direction de PSA Peugeot Citroën a mis un soin particulier à les accompagner dans ce déménagement. « Pour ne pas perturber les collaborateurs, nous les avons prévenus longtemps à l'avance, et à chaque étape du projet, via notre journal interne. Nous avons également prévu un bureau témoin. Il a aussi fallu "vendre" Poissy : nous avons joué le rôle d'un syndicat d'initiative en les informant sur les services disponibles dans cette ville. Les directions ont désigné des correspondants qui ont participé au choix du mobilier. Enfin, nous avons mis en place un accompagnement social : aide à l'acquisition d'un véhicule ou d'un appartement, prime d'installation, prime forfaitaire de 2 000 euros pour les plus éloignés », explique Philippe Caylou. L'entreprise a, d'ores et déjà, dépensé 3 millions d'euros au titre de l'accompagnement social des salariés.

Cnaf : un déménagement sous haute surveillance

- Pour son déménagement, en juillet dernier, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a fait un court voyage, passant du 13e arrondissement de Paris au 14e, tout en restant dans son périmètre géographique d'origine, à proximité du parc Montsouris. « Dès le départ, la priorité était de rester dans le même quartier, souligne Christian Langlet, secrétaire général de la Cnaf. En effet, près de 75 % de nos 380 salariés habitent soit dans le Sud-Est parisien, soit en proche banlieue est. »

- Restait, toutefois, pour cet établissement public, à obtenir l'aval des autorités compétentes et, notamment, du Citep, (Comité d'implantation territoriale des emplois publics). Seul problème pour la caisse nationale : la mode est plutôt à la décentralisation. « Nous avons craint d'être refoulés en banlieue lointaine, alors que nous avions trouvé l'immeuble idéal, où nous pouvions regrouper tous nos services. » Christian Langlet obtiendra finalement gain de cause, en argumentant, notamment, sur le fait qu'il était plus simple pour un visiteur de province de rallier ce quartier de la capitale (en particulier depuis l'aéroport d'Orly) plutôt que de s'aventurer dans un coin perdu d'Ile-de-France. L'argument sur les lieux d'habitation des salariés n'a, en revanche, pas ému les membres du Citep.