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Former pour maîtriser sa croissance

SANS | publié le : 30.09.2003 |

Steam, une jeune entreprise de Montpellier, a bâti un réseau national de maintenance d'appareils de stérilisation. Sa forte croissance l'a obligée à investir très tôt dans un plan de formation.

Steam, entreprise spécialisée dans la maintenance des appareils de stérilisation en milieu hospitalier, est passée de 1 à 40 salariés, en seulement trois ans. Moyenne d'âge : moins de 35 ans, pour un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros sur l'exercice 2002/2003. Basée à Montpellier (Hérault), Steam a bâti un réseau national de techniciens, élargi son activité à la vente d'accessoires et au contrôle qualité, engagé une démarche de certification ISO... et lancé la construction d'un nouveau siège. « Quand on vit une telle croissance, il faut que tout suive : logistique, administration, expertise technique. Si on ne fait pas l'effort de mettre à jour les compétences de chacun, on risque de se saborder ! », explique Arnaud de Sancy, directeur technique.

Une évolution technique constante

L'effort de formation est d'autant plus important que les techniques de stérilisation des accessoires médicaux (instruments de bloc opératoire ou de laboratoire) ne cessent d'évoluer. Les normes en matière d'hygiène sont de plus en plus pointues, et le débat, lancé récemment par l'acteur Guillaume Depardieu, sur les infections nosocomiales (contractées en milieu hospitalier) a rendu ce sujet particulièrement sensible. Une société de maintenance multimarque comme Steam, qui ne dépend d'aucun fabricant, ne peut s'imposer que par la compétence de ses équipes. C'est pourquoi l'entreprise a décidé, après seulement deux ans d'existence, de signer un engagement de développement de la formation (EDDF) sur la période 2002/2004. Pour monter le dossier, elle a travaillé avec l'Opcareg Languedoc-Roussillon, sur les conseils de l'un de ses prestataires.

« L'EDDF est un dispositif dont la maîtrise n'est pas si évidente. Il faut un facilitateur. L'Opcareg a joué, à la fois, le rôle de guide et de passerelle entre nous et les cofinanceurs : Etat, Europe, région », souligne Arnaud de Sancy. Le plan de formation, engagé sur trois ans, concerne deux types d'activités. D'un côté, la logistique et l'administration ; de l'autre, les techniciens de maintenance (une vingtaine). La première année de l'EDDF a comporté environ 2 000 heures de formation et concerné une trentaine de personnes (soit une moyenne de 10 jours par personne).

Formation de formateurs

Au programme, des formations "classiques" (informatique, logistique, techniques commerciales), mais aussi des enseignements plus généraux sur le fonctionnement d'une entreprise (bilan, indicateurs économiques). Et surtout, Steam a mis l'accent sur la "formation de formateurs" : « Nous avons toujours privilégié la formation interne. Quand nous embauchons des jeunes, généralement titulaires d'un BTS d'électro-technique, ils sont d'abord formés pendant deux ou trois mois au sein de l'entreprise, explique Arnaud de Sancy. Durant cette période, ils interviennent chez le client pour réaliser des actions de maintenance en binôme avec un senior. Quelques techniciens disposant d'une expertise reconnue et d'une bonne compétence de formateur assurent les actions de formation pour leurs collègues ou pour nos clients. »

Qualification des techniciens

La deuxième année, en cours, prévoit 2 600 heures de formation et met davantage l'accent sur la qualification des techniciens. Un domaine complexe : « Nous devons définir les modules de formation en fonction de chaque machine. Cela prend du temps, il y a encore beaucoup à faire. » Pour l'année 2002, l'ensemble des dépenses de formation a atteint 80 000 euros. Les aides publiques (FSE, Etat, région) représentent, environ, la moitié du montant. Enveloppe prévue pour 2003 : 130 000 euros. Aujourd'hui à mi-parcours, l'entreprise dresse un premier bilan positif de son EDDF. « Cela oblige l'entreprise à se structurer et à poursuivre son effort de formation, constate Arnaud de Sancy. C'est vrai qu'il y a beaucoup de procédures administratives, mais dès lors que l'on est aidé par l'Etat, la région ou l'Europe, il est normal de leur apporter des garanties. »