Le marché de l'emploi des cadres a connu des jours meilleurs. Selon l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), il s'est même « sensiblement dégradé », entre août 2002 et juillet 2003.

Durant cette période, le nombre d'offres d'emploi émises par l'Apec a, ainsi, chuté de 22 %. Cette dégradation est, tout d'abord, à mettre sur le compte de la fonction "informatique", qui perd 29 % de ses offres et, dans une moindre mesure, des fonctions "recherche et développement" (- 12 %), deux pô- les représentant, respectivement, 26 % et 13 % de l'ensemble des offres.

Egalement en baisse, mais à l'impact plus modéré : les fonctions "ressources humaines" (-19 %), "communication-création" (-21 %) et "santé, social et culture" (-11 %).

Plus résistantes : les fonctions "marketing et commercial" (- 2 %), qui bénéficient de l'accroissement des besoins en cadres de la distribution, et celles en "production et services techniques" (- 4 %) qui, pour leur part, tirent leur épingle du jeu grâce au dynamisme, en particulier, du secteur de la construction.

Pour autant, si l'Association reste prudente quant au scénario à venir, elle refuse de faire un parallèle avec 1993, année présentant des similitudes conjoncturelles. Elle précise, en effet, qu'il devrait y avoir deux fois plus de recrutements de cadres cette année qu'il y a dix ans (142 000 contre 71 000). Et, à la différence de 1993, le marché de l'emploi cadre d'aujourd'hui présente une certaine fluidité, avec des taux élevés d'entrées et de sorties.