La mobilité professionnelle a concerné 3 millions de personnes l'année dernière. Elle est principalement interne pour les salariés qualifiés et externe pour les non qualifiés. Tel est le constat de l'Insee, publié le 10 septembre dernier*, observé tant dans le privé que dans la fonction publique.

Ainsi, dans les dix premières années de carrière, 31 % des ouvriers et des employés non qualifiés connaissent une mobilité externe d'une année sur l'autre, contre 14 % des cadres. En revanche, ces derniers bénéficient davantage des fruits des politiques de mobilité interne des entreprises. Ainsi, un cadre sur dix change d'établissement sans quitter son employeur, en début de carrière, un sur deux en milieu de vie active. Ce chiffre tombe à 1,6 % lorsqu'il est question de salariés non qualifiés. Par ailleurs, cette mobilité interne des cadres s'effectue, dans 53 % des cas, entre deux établissements de départements différents.

L'institut démontre, par ailleurs, l'influence de la flexibilité de l'emploi sur la mobilité externe. Ainsi, 40 % de ces mobilités concernaient, en 2002, des salariés en contrat court (CDD, intérim, contrats aidés), contre 28 % en 1991. De plus, la moitié des personnes qui quittent leur employeur ont moins de deux ans d'ancienneté.

Pour autant, le lien entre mobilité et évolution de carrière est renforcé, puisque deux tiers des promotions, opérées entre 2001 et 2002, ont eu lieu à l'occasion d'un changement d'employeur.