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Grosfillex s'occupe de tout

SANS | publié le : 16.09.2003 |

Des effectifs modestes - 1 100 salariés et une trentaine d'expatriés - n'empêchent pas cette PME de la plasturgie de gérer la totalité de la politique de mobilité internationale en interne. Avec certains programmes dignes de grands groupes.

Une prospère PME de plasturgie (mobilier de jardin, équipement de la maison, revêtement mural...), basée à Oyonnax (Ain), dans la fameuse "Plastic Vallée", 1 100 salariés : voilà le profil de Grosfillex, l'entreprise lauréate du Trophée de la protection sociale des expatriés, remis, en mars dernier, lors du salon Avenir-Export/Avenir-Expat.

Accompagnement

Hormis sa taille, la singularité de ce spécialiste de l'expatriation est de ne rien déléguer dans ce domaine. « L'entreprise expatrie des collaborateurs depuis trente ans, explique André Paviol, DRH et maître d'oeuvre de la politique de mobilité internationale d'une société qui exporte plus de 50 % de sa production et qui est commercialement présente dans plus de 100 pays. Toute la gestion de la mobilité est effectuée en interne. Y compris le recrutement des collaborateurs sur place. Je me déplace souvent pour apporter un soutien organisationnel à nos cadres expatriés. »

André Paviol, responsable de l'ensemble du personnel au niveau mondial, recense, à ce jour, une trentaine d'expatriés en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil et, bientôt, en Russie. « Tous nos expatriés ne sont pas des Franco-Français. Aux Etats-Unis, par exemple, nous avons expatrié un collaborateur hollandais, ce qui corse le problème, notamment au niveau de la protection sociale », précise le DRH. Dans chacun des pays où Grosfillex possède une structure, un cabinet comptable, mandaté spécifiquement pour gérer les paies, sert bien souvent de correspondant du DRH pour démêler certaines situations complexes. « Sinon, nous nous documentons en permanence et suivons avec minutie l'évolution des législations locales », ajoute André Paviol.

Pour l'accompagnement à la mobilité, la PME fait mieux que certaines multinationales, en finançant des cours de langue pour l'ensemble de la famille et en aidant le conjoint à trouver un emploi sur place si la législation locale l'y autorise. « Lorsque le pays est difficile en termes d'adaptation, nous envoyons le cadre et sa famille se rendre compte de la situation sur place, avant le début de leur expatriation », commente le DRH

Plan de carrière

Face à des PME, parfois un peu frileuses pour tenter le grand saut de l'international, et devant la complexité des législations locales, André Paviol conseille, paradoxalement, de s'adresser à un cabinet spécialisé : « Les formules d'expatriation sont étroitement liées à l'activité de l'entreprise et au crédit qu'elle apporte à une expérience à l'international. » Chez Grosfillex, l'expatriation s'inscrit délibérément dans un plan de carrière. « L'expatriation est une promotion. Dans des pays dits "normaux", comme l'Europe et les Etats-Unis, le surplus de rémunération de nos collaborateurs correspond, ainsi, à une promotion et non à une prime », conclut-il.