Le 4 septembre, le Premier ministre a levé une partie du voile sur ses arbitrages fiscaux. Outre l'annonce de la baisse de 3 % de l'impôt sur le revenu en 2004, Jean-Pierre Raffarin a annoncé qu'il entendait augmenter et réformer la prime pour l'emploi (PPE).

Instauré en 2001 par le gouvernement de Lionel Jospin pour favoriser le retour à l'emploi, ce crédit d'impôt réservé aux ménages modestes dont le revenu n'excède par 1,4 fois le Smic, devrait être pourvu de 500 millions d'euros supplémentaires. Objectif du gouvernement : soutenir la consommation des ménages, mais aussi répondre aux critiques sur les baisses d'impôt, considérées, par certains, comme un cadeau fiscal aux plus aisés.

Doté de près de 2,5 milliards d'euros, ce dispositif a concerné, l'an dernier, plus de 8 millions de foyers. Côté réforme, le gouvernement plancherait sur un raccourcissement des délais pour les bénéficiaires de cette aide.

Critiquant l'annonce de la baisse de l'impôt sur le revenu, Marc Blondel, secrétaire général de FO, a, par ailleurs, jugé la hausse de la PPE insuffisante. Selon lui, elle « va avoir pour effet de limi- ter les augmentations de salaire ».