Le 2 septembre, le tribunal de commerce de Nanterre rendait son verdict : la cristallerie Daum était placée en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Un dépôt de bilan qui menace les 229 salariés de cette société. Le même jour, Tati (1 200 salariés) échappait à la liquidation en se voyant accorder, par le tribunal de commerce de Paris, une poursuite d'activité dans l'attente d'un repreneur potentiel.

Le 3 septembre, on apprenait que Futura France (700 salariés), une société qui commercialise les célèbres machines à coudre Singer, avait subi le même sort. Si les collaborateurs de ces entreprises bénéficient d'un sursis, d'autres ont eu moins de chance, à l'instar de ceux de Metaleurop (830 personnes), de Daewoo-Orion (550), d'Air Lib (3 200), d'ACT (600), de Marine Télécom (510) ou encore de Grimaud Logistique (1 184), autant d'entités purement et simplement liquidées.

Depuis le début de l'année, la liste des défaillances d'entreprise ne cesse, en effet, de s'allonger. Selon une étude publiée par l'assureur-crédit Euler Hermes SFAC, 24 810 entreprises ont ainsi fait faillite au cours du premier semestre, un niveau que l'économie française n'avait pas atteint depuis le premier semestre 1999. Par rapport aux six premiers mois de 2002, les dépôts de bilan ont augmenté de 8 %. Autre fait marquant : aucun secteur d'activité n'échappe à cette lame de fond. Dans un contexte conjoncturel toujours aussi morose, les auteurs de cette étude anticipent, du coup, une hausse de 7 % des défaillances pour 2003, contre 2,1 % l'an dernier.