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Alstom Marine rompt le contrat d'un prestataire indélicat

SANS | publié le : 09.09.2003 |

Les conflits sociaux autour d'Avco, l'un des gros sous-traitants d'Alstom Marine, ont mis au jour les problèmes de conditions de travail des salariés étrangers sur le site des Chantiers de l'Atlantique.

Trop, c'est trop : retenues de salaires abusives pour des salariés indiens, polonais, puis roumains dénonçant d'énormes retards de salaires... Tous étaient salariés d'Avco ou de l'un de ses sous-traitants. Les oreilles de la direction d'Alstom Marine, qui finit le paquebot Queen Mary II sur les chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, avaient déjà de quoi siffler.

Défaillance globale

Mais c'est aussi un problème de délai dans la livraison des travaux qu'elle a mis en avant, le 2 septembre dernier, pour rompre, avant le terme prévu au 21 novembre, le contrat qui la liait à ce sous-traitant de rang 1, chargé de la climatisation du paquebot. « Une défaillance globale, aussi bien en termes d'organisation générale que de tenue des délais et de gestion des relations avec ses propres fournisseurs et sous-traitants », détaille Alstom Marine. Des motifs que ne reconnaissent pas les avocats d'Avco, filiale française des groupes italien Aerimpianti et indien Tata.

200 postes conservés

Entre le donneur d'ordres et son sous-traitant : 300 salariés d'Avco et 200 de ses propres sous-traitants. La direction des Chantiers dit vouloir faire monter en premier rang certains des fournisseurs d'Avco, dont Klass Impex, l'employeur des salariés roumains. Au total, 200 postes seraient conservés.

La CGT bloque le site, en exigeant une réunion entre les parties, sous l'égide du sous-préfet, pour qu'une solution soit trouvée pour les salariés d'Avco.