Les salariés du site rennais de ST Microelectronics devraient en savoir plus sur leur sort, le 3 septembre, à l'issue du comité central d'entreprise. Celui-ci doit être consulté sur le "projet de restructuration" du site de Rennes. Cela fait craindre au personnel une fermeture pure et simple de l'établissement, qui emploie 465 salariés permanents et une centaine d'intérimaires. Contactée, la direction n'a pas souhaité faire de commentaires. En juillet, elle avait annoncé vouloir délocaliser une partie de sa production vers Singapour.

Toute la semaine dernière, les syndicats se sont mobilisés pour obtenir des rendez-vous avec les pouvoirs publics afin qu'ils les soutiennent dans leur opposition à la fermeture. L'Etat français est indirectement actionnaire de 16 % du capital de STMicroelectronics. « L'Administration ne peut pas interférer dans les choix des entreprises, mais l'Etat va accompagner toutes les démarches des représentants du personnel », a déclaré, le 28 août, une porte-parole de la préfète d'Ille-et-Vilaine, après avoir reçu des représentants du personnel.

Les syndicats devraient rencontrer Nicole Fontaine, ministre déléguée à l'Industrie, le 8 septembre. Pierre Henry, délégué syndical central CFDT chez STMicroelectronics, souhaite obtenir « du temps pour préparer la restructuration ou trouver une autre solution ». Malgré l'assurance de la direction que tous les salariés seront reclassés en interne, le délégué estime qu'une fermeture se traduirait par 90 % de licenciements secs.