Les jours de grève seront décomptés des fiches de paie. En revanche, Luc Ferry, le ministre de l'Education nationale, ne touchera ni aux jours fériés, ni aux week-ends.
Après plusieurs mois d'attente et d'annonces contradictoires, le ministre de l'Education nationale Luc Ferry a tranché la question des retenues salariales dans l'Education nationale pour les grèves du printemps. Il a assuré que les jours fériés ne seraient pas décomptés. « Il faut appliquer l'arrêt Omont et, en même temps, ne pas compter comme jours de grève les jours fériés. »
Les modalités de calcul des retenues sur salaires pour jours de grève figuraient au premier rang des reproches des enseignants pour la rentrée scolaire, après la vague de contestation du printemps. Le gouvernement avait publié, le 4 août dernier, une circulaire controversée s'inspirant de l'arrêt Omont, une jurisprudence du Conseil d'Etat datant de 1978 et jamais appliquée, qui autorise à ajouter dans le décompte des jours de grève les week-ends, congés et jours fériés, si le salarié a cessé le travail les jours précédant et suivant ces journées non ouvrables. Par exemple, un enseignant qui aurait fait grève un vendredi et/ou un lundi verrait le week-end déduit de sa feuille de paie.
Alors que Jean-Pierre Raffarin prônait, en début de mois, l'application pure et dure de cet arrêt, Luc Ferry a préféré opter pour plus de souplesse, à quelques jours de la rentrée scolaire.
