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Le Fongecif Ile-de-France reprend des couleurs

SANS | publié le : 02.09.2003 |

Après une période de crise et de restructuration, le Fongecif Ile-de-France a fêté ses vingt ans et fait son bilan, en juin dernier.

Le Fongecif Ile-de-France, qui a présenté son bilan d'activité 2002, fin juin, veut penser que son difficile passé récent est définitivement soldé. En 2002, il a collecté 122,6 millions d'euros (soit un peu moins de 30 % de la collecte Cif nationale), auprès de 42 000 entreprises. Une aide financière substantielle (60 millions d'euros) du Copacif (collecteur des reliquats du Cif) lui a permis de financer, en 2002, 6 150 CIF-CDI, 1 088 CIF-CDD et 3 300 bilans de compétences, soit un taux d'acceptation d'environ 60 % ; 100 000 personnes ont bénéficié d'un CIF du Fongecif Ile-de-France en vingt ans ; 25 000 personnes ont été reçues par la structure, qui emploie 97 salariés, en 2002. Le double, voire le triple, est attendu pour 2003.

Période mouvementée

Ce bilan chiffré et officiellement communiqué, le deuxième en vingt ans d'existence, intervient après une période mouvementée. Le Fongecif Ile-de-France a, en effet, traversé une importante crise entre 2000 et 2002, née d'une mésentente entre le directeur de l'époque et le conseil d'administration paritaire. Cette crise de confiance se traduisait par une rupture de la qualité de service et une non-consommation des fonds, et a certainement découragé plus d'un demandeur de Cif.

L'actuel président, Jean-Pierre Douillet (Medef), et le vice président, Patrick Lavaud (CFE-CGC), assurent que l'arrivée d'un nouveau directeur, fin 2001, a permis de remettre les choses en place. Accueil, système d'information, gestion administrative et financière, contact avec les organismes de formation et les entreprises... auraient ainsi été revus.

Optimisation des moyens

Le Fongecif Ile-de-France, qui s'attend, en 2003, à une baisse de ses disponibilités financières due à une moindre trésorerie du Copacif, s'est donné comme prochains chantiers d'optimiser ses moyens, de rechercher des cofinancements (Europe, région, Paris), de mener une politique d'évaluation des parcours des bénéficiaires de CIF (une enquête avec l'aide du Cereq est en cours, elle sera publiée en fin d'année) et de développer une évaluation de l'offre de formation. Sur ce dernier point, l'institution espère signer des chartes qualité avec les prestataires, sachant que plus de 50 % de ses CIF sont réalisés par des organismes privés.

Un autre chantier important sera de construire un réseau de proximité en passant des accords avec certains des 1 000 points d'information sur l'emploi et la formation implantés dans la région (PAIO, missions locales...). « Ces partenaires seront outillés et formés pour bien expliquer les priorités et les modalités du Fongecif Ile-de-France », explique le directeur, David Mazurelle.

Enfin, sur la question de la VAE, le Fongecif rencontrera prochainement toutes les académies régionales afin de préciser le processus de suivi et d'accompagnement des salariés.