En 2002, les sociétés de conseil en management ont vu leur chiffre d'affaires reculer de 4 à 5 % par rapport à 2001, révèle la dernière enquête réalisée par Syntec conseil en management, syndicat patronal de la profession*. Selon la taille de la société, les difficultés ont été vécues diversement. Les majors ont été particulièrement touchées, notamment en raison de la part liée à leur activité de technologies. En effet, en 2002, le conseil en informatique représentait 50 % de leur activité. Si le conseil opérationnel et technologique correspond encore à 60 % de l'activité, il s'élevait à 69 % en 2001.

En revanche, les sociétés des catégories moyens et petits, qui se consacrent, à plus de 80 %, au métier du conseil en management, ont pu maintenir une croissance. Par ailleurs, le segment de marché regroupant le conseil stratégique, la communication et les fusions-acquisitions, a progressé de 17 % (14 % en 2001). A l'opposé, le conseil en ressources humaines a poursuivi son érosion, et a représenté 4 % du chiffre d'affaires (voir graphique). Parmi les secteurs consommateurs de conseil, la fonction publique passe de 5 % à 11 %, et « se place, en 2002, en quatrième position, après la distribution ».

Face à la crise, le turn-over du personnel du conseil a diminué de moitié, à 5 %. Les sociétés ont, malgré tout, poursuivi leurs recrutements, avec 1 800 embauches.

Interrogées sur l'avenir, les sociétés de conseil restent prudentes, voire pessimistes pour les plus grandes, sur le retour de la croissance, qu'elles situent, en moyenne, à 2 %. « Ces prévisions sont faites dans un contexte où la demande n'a pas redémarré, et où les prix ont accusé, en 2002, une baisse très sensible », note Syntec.