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« Il faut désormais d'autres référentiels pour saisir la réalité de l'entreprise »

SANS | publié le : 02.09.2003 |

E & C : L'université d'été de l'IAS, qui s'est tenue les 28 et 29 août, était placée, cette année, sous le signe de l'éthique et du développement durable. De quelle manière les auditeurs sociaux contribuent-ils à l'évolution de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ?

Z. Y. : Dans ce domaine, les entreprises sont encore confrontées à la confusion des acteurs et des notions. Le rôle de l'auditeur social est, notamment, de faire le tri. En tant qu'auditeurs, nous observons le fonctionnement d'une entreprise et nous identifions des problèmes, c'est-à-dire des écarts par rapport à un référentiel. Nous proposons ensuite différentes solutions fondées sur des hypothèses.

E & C : Avec ce mouvement de la RSE, votre métier arrive-t-il à un tournant ?

Z. Y. : Je pense que c'est le cas. L'audit social était principalement un audit de conformité destiné à évaluer les risques de l'entreprise par rapport aux exigences de la législation ou à un objectif de performance. Sur le fond, il ne change pas réellement, mais l'environnement est devenu plus complexe, les acteurs plus nombreux, et il faut désormais d'autres référentiels pour saisir la réalité de l'entreprise. D'interne, sa responsabilité est devenue aussi externe.

E & C : Quelle sorte de référentiel est aujourd'hui utilisable pour conduire les audits de responsabilité sociale ?

Z. Y. : La mesure de la RSE doit encore évoluer et se préciser. On peut partir d'un bilan social enrichi, qui intègre de nouveaux éléments tenant compte de la réalité externe de l'entreprise, et emprunter à certaines normes européennes et internationales. Mais l'IAS travaille aussi sur la construction d'un référentiel d'audit de la responsabilité sociale, qui est nécessaire, mais qui devra aussi être assez souple pour contribuer à enrichir les normes.