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Flodor sur les traces de Palace Parfums

SANS | publié le : 26.08.2003 |

Profitant de l'absence de ses salariés, la direction de Flodor a vidé en catimini l'usine de Peronne (80) de son outil de production.

En janvier dernier, il y a eu l'affaire Palace Parfums. Aujourd'hui, il y a Flodor. Dans les deux cas, les salariés ont eu la mauvaise surprise, à leur retour de congés, de retrouver leur usine vidée de son outil de production.

Déménagement de matériel

Tout a commencé en début de semaine dernière. Surpris de voir stationner devant l'usine de fabrication de chips Flodor (groupe italien Unichips) de Peronne (Somme), des camions chargés de plusieurs machines, des voisins alertent quelques salariés, alors absents après que la direction leur a accordé une semaine de vacances au titre de la réduction du temps de travail. Parmi eux, des représentants des salariés au comité d'entreprise. Arrivés sur les lieux, le 20 août dans l'après-midi, ces derniers se voient refoulés à l'entrée. Une indélicatesse qui vaudra au directeur de l'usine, Vilmo Mederi, d'être placé en gar- de à vue pour infraction à la législation du Code du travail pour avoir refusé l'accès à l'usine aux membres du CE.

Selon les syndicats, il ne resterait, dans les locaux, que deux petites chaînes de production, permettant de faire travailler seulement 58 personnes. Or, l'usine en emploie 200. Pour l'heure, les salariés, soutenus par le maire de Peronne, qui a dénoncé ces « méthodes de voyou », espèrent reprendre le travail dans les plus brefs délais.