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Des leviers pour boos ter la mobilité

SANS | publié le : 26.08.2003 |

L'accord de méthode, en cours de signature dans le groupe Clemessy, vise à actionner tous les leviers de la mobilité pour résoudre le problème d'affectation d'une partie du personnel.

Si, hypothèse d'école, tout le monde était spontanément mobile, nous ne rencontrerions aucun problème d'emploi aujourd'hui », souligne Léon Palermiti, DRH du groupe Clemessy, dont le siège est à Mulhouse. L'accord de méthode, négocié au printemps dernier, a ainsi pour but de « combler les creux par les bosses ». Et, s'il s'inscrit dans la procédure livre iv, il n'a pas vocation à déboucher sur un plan de sauvegarde de l'emploi, assure la direction. Ce constat est globalement partagé par la CFDT (majoritaire) : « Clemessy n'est pas en sureffectif, mais nous n'avons pas forcément toutes les bonnes personnes au bon endroit ou dans le bon métier », analyse le délégué syndical central, Dominique Le Morvan. Les modifications de périmètre, résultant des nombreux changements d'actionnaires depuis quatre ans, expliquent, en partie, cette situation.

La question de l'emploi s'est faite plus pressante en début d'année, lorsque le groupe est retombé dans le rouge. Un "plan d'amélioration de la performance économique", fixant un objectif de 9 à 12 millions d'euros d'économies d'ici à trois ans, fait craindre aux syndicats un plan social. Ils proposent alors de constituer une "table ronde" sur l'emploi, qui a débouché, en juin, sur le projet d'accord, dont la signature (hors la CGT) est attendue pour fin août.

Reclassements internes

La direction s'engage à actionner tous les leviers. « Nous pouvons proposer un reclassement interne, au besoin avec une phase de formation, ou bien au sein des sociétés de nos maisons mères, EDF et Veolia Environnement, dont les métiers sont proches. Veolia, en particulier, a de forts besoins de recrutement », énonce Léon Palermiti. Un entretien individuel visera à identifier les projets personnels. L'accord de méthode inclut, en outre, une clause de retour chez Clemessy, au cas où la greffe dans une autre société ne prendrait pas. Il prévoit, enfin, de faire le point sur les quelque 600 postes d'intérimaires, pour "vérifier leur pertinence" et y substituer de l'embauche ferme "chaque fois que cela présente un intérêt économique et social". La direction esti- me qu'en faisant bouger, à court terme, une centaine de personnes sur les 6 400, le problème serait quasiment résolu.

Garantir les droits

Pour Dominique Le Morvan, le cadre fixé par le texte est suffisamment contraignant pour garantir les droits des salariés : « Tout repose sur le volontariat, y compris la rupture du contrat de travail qui serait motivée par le plan de performance économique. Et la clause de retour est un élément très protecteur. » Une opinion non partagée par la CGT, qui milite pour un « vrai » PSE. Sans attendre la signature effective de l'accord, le travail de mise en application a déjà démarré au sein du "groupe paritaire de concertation". Le temps est compté : dès la fin de l'année, l'instance devra dresser un bilan pour le directoire, et lui proposer, probablement, sa prolongation. Le dispositif ne se justifie, en effet, que s'il aide à respecter les objectifs chiffrés d'économies. Reste à savoir si l'accord résistera au plan industriel révisé que doit dévoiler, mi-septembre, Alain Franchi, le nouveau président, nommé précipitamment cet été.

CLEMESSY

> Activité : ingénierie et installations électriques.

> Effectifs : 6 400 personnes.

> Chiffre d'affaires : 709 millions d'euros en 2002.