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La Sagi soutient ses gardiens

SANS | publié le : 15.07.2003 |

Travaillant dans les cités sensibles de la banlieue parisienne, les gardiens d'immeuble de la Sagi sont très exposés à l'insécurité. Ils peuvent désormais être suivis par des psychologues.

P as facile d'être gardien d'immeuble. Surtout lorsque l'on travaille dans une société immobilière exploitant quelque 36 000 logements sociaux sur la capitale et sa proche banlieue. « En tant que bailleur social, nous sommes confrontés à l'insécurité. Nous observons, depuis environ huit ans, une recrudescence des actes d'agression en direction de nos gardiens », constate Alain Dumaille, directeur du réseau de la Sagi, responsable de l'ensemble des personnels de gestion de proximité, soit 549 salariés dont 443 gardiens.

Vie privée

Pour cette entreprise, il n'est pas question de prendre ces faits à la légère. D'autant que les gardiens logent sur leur lieu de travail. En conséquence : la moindre agression dans le contexte professionnel se répercute inévitablement sur la vie privée de la personne.

Une dimension que la Sagi a prise en compte depuis plusieurs années. Ainsi, la société a mis en place des dispositifs de protection des loges. « Nous les avons équipées de systèmes anti-intrusion. En outre, nous avons fourni à nos collaborateurs des moyens pour communiquer entre eux et pour contacter une plate-forme d'accueil téléphonique », détaille Alain Dumaille.

Autres mesures : la création d'un poste de responsable prévention-sûreté et la signature d'une convention avec la préfecture de police, destinée à faciliter la prise en charge des victimes par les forces de l'ordre. Enfin, une médiation est assurée dans les cités sensibles par douze emplois-jeunes. Des actions qui se sont, toutefois, révélées insuffisantes.

La Sagi a donc souhaité aller plus loin en proposant aux gardiens une assistance psychologique. « Le comité de direction a commencé à y réfléchir fin 2000. Nous avons suivi avec intérêt les expériences menées par d'autres entreprises, en particulier à la RATP », explique Alain Dumaille. En juillet 2002, la Sagi retient Gii, une société spécialisée dans la gestion de l'agressivité sur le lieu de travail : « L'appel d'offres comportait un préalable, relate le directeur du réseau : une fois l'agression subie, le salarié doit impérativement être vu par un intervenant de Gii, avant la nuit. »

Analyse de la situation

Selon les cas, le gardien contacte son responsable hiérarchique, lequel recommande ensuite un soutien psychologique. Le problème peut aussi être détecté par le chef d'agence lors de ses visites sur site. Suite à l'intervention de Gii, la Sagi analyse la situation. « Généralement, affirme Alain Dumaille, tout rentre dans l'ordre après le premier face-à-face. » Mais la Sagi peut aussi conseiller au salarié des consultations plus approfondies, voire changer son lieu de travail. Depuis le début de l'année, Gii est intervenue à sept reprises.