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Sotiag professionnalise ses intérimaires

SANS | publié le : 08.07.2003 |

Sotiag, une PMI de chaudronnerie, en partenariat avec Vedior Bis, utilise des contrats de qualification jeunes et adultes pour intégrer ses intérimaires.

Fin 2001, après avoir connu deux ans de rush de l'activité, Paul Lardet, Pdg de la PMI de chaudronnerie Sotiag (Loire), veut doubler la surface d'exploitation de son usine d'Amplepuis (69) et faire passer l'équipe de 20 à 30 salariés. Il lui faut, pour cela, professionnaliser les nouveaux embauchés, le plus souvent issus de l'intérim, et sans qualification appropriée. La solution : un projet d'alternance qui inclurait hommes et femmes, jeunes et adultes.

Parcours d'insertion

Deux managers de production, compagnons du devoir, acceptent d'être les tuteurs des stagiaires. Le Pdg se tourne, également, vers l'agence Vedior Bis Roanne, avec laquelle il a l'habitude de travailler. A charge pour sa responsable, Colette Pozzoli, de sélectionner dix intérimaires et d'administrer leur parcours d'insertion.

Sotiag s'engage à proposer un CDI à l'issue de la formation pour 60 % d'entre eux, mais aussi à accueillir en atelier 60 % de femmes. La formation, dispensée par un organisme local, se fonde sur la résolution de cas vécus chez Sotiag. Les cours sont donnés dans une mezzanine fabriquée pour l'occasion, surplombant l'atelier. Selon Colette Pozzoli, « les gens qui découvraient l'industrie ont ainsi pu mettre aussitôt en pratique ce qu'ils venaient d'apprendre ».

Dans cette expérience, Vedior Bis a joué un triple rôle de recruteur, d'acteur de l'insertion et d'Opca. Sur un territoire ligérien notoirement affecté par la crise industrielle, l'agence roannaise a, en effet, pris sur son plan de formation les coûts pédagogiques et les salaires des intérimaires en formation (50 000 euros). Avec l'ANPE, elle a réuni une centaine de candidats à l'automne 2002, départagés au moyen de tests métiers ludiques, sur support multimédia, puis en face-à-face. Début janvier, Vedior Bis bouclait son effectif et promettait que les 40 % non embauchés à l'issue du contrat de qualification bénéficieraient de son programme de fidélisation des intérimaires.

Intégration en CDI

Au terme des neuf mois de formation, sept opérateurs ont donc été intégrés en CDI. Dont trois femmes. Avant de suivre leur contrat de qualification d'"assembleur-soudeur sur acier inoxydable", elles revendiquaient un BEP sanitaire et social, un bac littéraire et un CAP de couture. Pas vraiment le bagage qui en impose, a priori, dans l'atelier. « Je courais un risque de cohabitation, reconnaît le dirigeant. Pourtant, à l'issue de la formation, j'étais prêt à en embaucher une quatrième. Elle a préféré suivre son fiancé, à 200 kilomètres d'ici. »

SOTIAG

Effectifs : 55 salariés.

Sites : Amplepuis (69), Saint-Etienne (42) et Yssingeaux (43).

Chiffre d'affaires en 2002 : 3 millions d'euros.