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La santé des licenciés de Lu à Evry examinée

SANS | publié le : 08.07.2003 |

Le CHSCT de l'usine Lu d'Evry a reçu, le 1er juillet dernier, les conclusions d'une enquête sur les conséquences psychologiques et physiologiques du plan social.

Mieux connaître les traumatismes liés à la fermeture du site Lu d'Evry, tel était l'objet d'une enquête confiée par le CHSCT au cabinet Emergences, spécialisé dans l'analyse des conditions de travail. Celle-ci a reposé tant sur des entretiens avec un échantillon représentatif de la population salariée que sur le recueil de réactions lors des assemblées générales.

Attachement très fort

Le personnel, dont 58 % a plus de quinze ans d'ancienneté, présentait des attaches très fortes avec son entreprise, où régnait, d'après l'étude, un climat « paternaliste, d'assistance aux difficultés sociales ». Les salariés ont ressenti la fermeture « comme une atteinte à leur fierté et à leur dignité », souligne le CHSCT.

Le délai très long entre l'annonce du plan social et la notification des licenciements (pas avant juin 2004 pour les personnes non reclassées) n'a pas adouci l'épreuve. « Certains ont pu penser que cette période permettrait aux salariés de faire leur deuil. Non seulement la souffrance ne s'est pas diluée dans le temps, mais elle s'est installée et renforcée d'une manière sourde et latente », note Emergences.

Quant au refus du reclassement manifesté par certains, il a pu « participer d'une forme de déni susceptible de créer de la souffrance ». Celle-ci se manifestant par de l'absentéisme, des troubles du sommeil, de l'anxiété, des éruptions cutanées ou encore des blocages du dos et des cervicales, des maux de tête, des douleurs d'estomac et la prise d'antidépresseurs.