Début mars dernier, HEC a envoyé à 45 000 clients potentiels un mail les invitant à participer à un challenge baptisé "Test your managerial skills". Lot à gagner : une bourse finançant 75 % du MBA d'HEC. Mais alors que l'école tablait sur 200 inscrits, seulement 80 personnes ont accepté de jouer le jeu.

La déception est d'autant plus grande que la démarche était innovante. Cela serait dû, selon Gérald Pennegues, directeur adjoint du MBA, à « un problème de communication. Il aurait fallu informer les personnes un mois avant le début du challenge. Le délai d'une semaine entre l'inscription et le début du test n'était pas suffisant ».

Hormis la question de la communication, il faut bien reconnaître que la participation à l'opération nécessitait une certaine dose de disponibilité. Pendant trois semaines, les participants ont dû résoudre successivement 3 cas pédagogiques, dont l'un concernait les RH, répondre à deux quiz et participer à une simulation boursière, avec un délai de trois jours pour clôturer chaque étape.

Cette "intensité" explique peut-être aussi pourquoi, au final, sur les 80 inscrits, seuls 41 ont franchi le cap du premier cas pédagogique, et 34 sont allés jusqu'au terme du challenge.

Pourtant, « toutes les informations utiles aux prises de décision étaient dispatchées sur les bureaux virtuels des candidats. Les plus prompts à répondre se voyaient accorder un bonus », justifie Pascal Joseph, responsable d'Oraki, le studio créateur de l'interface et du moteur de l'application. A l'issue de l'opération, trois participants sont arrivés ex aequo. Leurs dossiers de candidature sont actuellement en cours de sélection afin de désigner le lauréat.

Ce sont, respectivement, des candidats originaires des Etats-Unis, du Japon et de la France qui ont le plus participé à cette campagne. Si le nombre d'inscriptions à "Test your managerial skills" se situe en deçà des objectifs, les mécanismes pédagogiques du challenge ne sont pas, pour autant, remis en cause, et une prochaine opération pourrait, d'ailleurs, être organisée à l'automne. Ce sera l'occasion d'amortir le coût de développement du moteur du jeu (environ 50 000 euros), en automatisant, notamment, la gestion des temps de réponse, des scores, des étapes et des relances des participants. A charge pour le corps professoral du MBA de plancher sur de nouveaux cas et quiz.