Favoriser la recherche et la formation sur les risques industriels, telle sera la feuille de route de l'Institut pour une culture de la sécurité industrielle, dont la création a été officialisée le 27 juin dernier à Toulouse, ville meurtrie par l'explosion de l'usine AZF. A la tête de son conseil d'administration a été élu Philippe Essig, ancien président de la SNCF et animateur du débat national sur les risques industriels, en 2001.

La création de cet organisme indépendant, imaginé en mai 2002 et doté d'un budget de démarrage d'environ 3 millions d'euros, a impliqué plus de 250 experts, scientifiques, universitaires, industriels, etc. Le projet a été porté par des collectivités locales, l'Etat, des universités, des écoles, des unités de recherche ainsi que par des entreprises, dont EDF, Airbus, Arcelor et, bien sûr, Total, propriétaire d'AZF.

« L'originalité de cet institut, explique Patrick Timbart, directeur général du groupe pétrolier à Toulouse, est d'avoir, en matière de recherche scientifique, une vision transversale sur la sécurité industrielle et d'être ouvert à la société civile. »