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7 cabinets Syntec labellisés

SANS | publié le : 01.07.2003 |

Lancé en septembre 2002 par Syntec management, le label "valorisation des compétences" a déjà été décerné à sept cabinets de conseil en management. Et intéresse les consultants en informatique et en évolution professionnelle.

Accenture, Algoé, BDO euromanagement, Cosmobay-Vectis, IDRH, Insep consulting et Merlane : ces sept cabinets de conseil en management viennent de se voir décerner le label Syntec "valorisation des compétences des consultants". Preuve que leurs troupes sont invitées, tant sur le plan individuel que collectif, à développer et à actualiser en permanence leurs compétences, afin de coller au mieux aux attentes des clients.

Des processus à valoriser

Depuis de nombreuses années déjà, une commission du syndicat planchait sur la manière d'encourager et de mieux valoriser, aux yeux des clients comme des consultants, les processus de développement des compétences. « Les consultants et leurs compétences constituent, en effet, la ressource première des cabinets, qui se doivent d'y être particulièrement attentifs, souligne Brigitte David-Gardon, déléguée générale de Syntec management. D'autant plus que la profession de consultant en management n'est pas réglementée : il n'existe ni formation spécifique pour devenir consultant, ni ordre professionnel. » L'un des enjeux était, d'ailleurs, d'éviter que l'Administration n'intervienne, en délivrant des autorisations à exercer.

Vérification des critères par un tiers

A la fin de l'année 2001, la commission a décidé de lancer un label, reposant sur des critères précis, vérifiés par un tiers extérieur sélectionné sur appel d'offres : l'Association française pour l'assurance qualité (Afaq). Celle-ci est intervenue pour aider le Syntec à imaginer, évaluer, puis décliner ces critères dans le cadre de sept "lignes directrices" (lire encadré). A partir de ce cadre, le candidat à la labellisation doit décrire dans un guide de valorisation des compétences la manière dont il met en oeuvre les critères.

« Si, à cette étape, un cabinet s'aperçoit que sur l'un des critères, rien n'existe, il a intérêt à construire un processus avant de se lancer dans la démarche de labellisation, explique Eric Gaulard, directeur délégué chez Accenture. Pour notre part, nous n'avons fait que documenter nos outils et process existants. Aucune nouvelle procédure n'a été mise en place. »

Ce guide de valorisation des compétences doit être accessible aux consultants et aux clients. Il est surtout remis à l'Afaq qui, à l'issue d'une première étude papier, fait une évaluation sur site, en rencontrant les personnes impliquées dans le système de gestion des compétences, ainsi que des consultants. Sur chaque ligne directrice, le cabinet se voit attribuer une note de 1 à 5 (de « processus décrit » à « processus décrit, appliqué, mesuré et faisant l'objet d'améliorations permanentes »), ainsi que des recommandations. Si l'Afaq estime le dispositif satisfaisant, elle propose au conseil d'administration de Syntec d'habiliter le cabinet pour trois ans.

Cohérence du système de gestion

Pour Accenture, la démarche de labellisation, entamée en avril 2002, a surtout permis d'établir un guide synthétique du système de gestion des compétences, et ne devrait pas faire l'objet d'une communication en direction de la clientèle. « Nous avons obtenu le score maximal sur chaque axe, donc l'Afaq n'a fait que peu de recommandations, souligne Eric Gaulard. La valeur ajoutée du label est certainement supérieure pour les cabinets de taille plus réduite. » Pour Dominique Génelot, Pdg d'Insep consulting, qui présidait la commission "compétences" du Syntec, la démarche a, en revanche, permis de « donner une cohérence au système de gestion des compétences, mais aussi de le faire progresser grâce aux suggestions des consultants et aux questions de l'Afaq ».

Benchmark entre cabinets labellisés

Par ailleurs, chaque cabinet candidat dispose des moyennes des résultats obtenus par les cabinets labellisés : « Ce benchmark nous a permis de confronter notre système à celui de nos confrères, précise Bernard Decorps, directeur associé chez Algoé. Dans l'ensemble, nous avons été rassurés. Nous nous sommes cependant rendu compte que nous n'étions pas au top sur la question de l'expérience prouvée des consultants. Ainsi, les CV de nos consultants ne dépassent pas une page, alors que nos concurrents anglo-saxons n'hésitent pas à développer beaucoup plus... »

A l'heure actuelle, deux autres cabinets de conseil en management se sont lancés dans la démarche de labellisation. Mais Syntec management souhaite, également, l'élargir aux autres composantes du syndicat : notamment Syntec évolution professionnelle (dont un membre a, d'ores et déjà, obtenu le label) et Syntec informatique.

Les 7 lignes directrices Syntec

Qualité du système de recrutement.

Dispositifs de formation, de développement des compétences et de développement personnel.

Caractérisation de l'expérience professionnelle du consultant. Qualités éthiques et respect des règles de déontologie.

Evaluation de la performance.

Présentation des échelons (grades, coefficients...) propres à chaque cabinet.

Pilotage du système de valorisation des compétences.