En 2002, 60,51 % des cadres ont vu leur rémunération brute grimper, soit un niveau comparable à celui de 2001 (60,73 %). C'est ce qui ressort de l'enquête annuelle Esope/CFE-CGC, réalisée auprès de 1 015 adhérents du syndicat. Sur cette population, 26,06 % (29,23 % en 2001) ont vu leur rémunération stagner et 10,51 % (9,65 % en 2001) baisser. Les hommes - qui représentent toutefois 78 % des sondés - ont été plus augmentés que les femmes, plus de 61 % contre près de 57 %. En ce qui concerne les tranches d'âge, plus de 84 % des salariés de moins de 30 ans ont été augmentés en 2002 (66 % en 2001), contre 63 % pour les 30-50 ans et 57 % pour les plus de 50 ans.

Pour ceux qui ont été augmentés, près de 49 % (45,99 % en 2001) ont vu leurs émoluments progresser de 2 % à 5 %. Environ un tiers de l'échantillon a reçu une augmentation inférieure à 2 %, tandis que 0,65 % de la population a perçu une augmentation supérieure à 20 %.

Sans surprise, les augmentations individuelles deviennent la norme : elles ont concerné, l'an dernier, 40,26 % des cadres, contre 28,99 % pour les augmentations collectives et 30,76 % pour les augmentations mixtes (collective et individuelle). Commentaire de Jean-Luc Cazettes, secrétaire général de la CFE-CGC : « La traduction concrète de ce système, c'est qu'un tiers des salariés n'a même pas obtenu l'équivalent de l'inflation et, surtout, que 10 % de la population a vu son salaire net baisser. Il y a une dérive des politiques salariales vis-à-vis des cadres qui devient inquiétante. »

Si les avantages en nature restent peu généralisés (14,95 % des personnes en ont bénéficié), les éléments variables de la rémunération ont concerné plus de 62 % des cadres. Quant aux commissions et aux stock-options, elles restent marginales, et concernent, respectivement, 7 % et 2,6 % des personnes consultées.

Au final, seuls 4,24 % des adhérents de la CFE-CGC se déclarent « très satisfaits » de leur rémunération (2,66 % en 2001), 46,06 % s'estiment plutôt satisfaits et 49,70 % sont « mécontents ».