La majorité des 4 031 navigants techniques d'Air France ont approuvé, le 18 juin dernier, le projet d'accord social et salarial, validé, en mai dernier, par trois de leurs syndicats (le Spac, le Snomac et le SNPNAC). En jeu : l'évolution de l'emploi entre 2003 et 2005, les conditions de travail, la gestion des carrières et la politique salariale de cette catégorie de personnel, composée de pilotes, de copilotes et d'officiers mécaniciens.

Rien n'était pourtant gagné d'avance. En effet, le texte n'avait pas obtenu les faveurs de deux syndicats, le Spaf et le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, qui le jugeaient « globalement négatif » et comportant « des éléments dangereux en termes de conditions de rémunération et de carrière ».

Jusqu'au 16 juin au soir, date de clôture du référendum, la direction ne savait pas quel accueil allait être réservé à ce projet, devant faire table rase d'anciennes dispositions datant de juin 1998. Finalement, 54,28 % ont voté "oui", sur les 71 % qui s'étaient prononcés, et ont, ainsi, admis la forfaitisation de leur rémunération - auparavant, leur salaire était calé sur le nombre d'heures de vol effectuées et le maintien de leur pouvoir d'achat.

Prochain chantier pour la compagnie aérienne : la mi- se en place, dès le premier trimestre 2004, d'une retraite complémentaire spécifique fondée sur l'épargne salariale et financée par l'entreprise.