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Leroux et Lotz Technologies réduit les accidents

SANS | publié le : 24.06.2003 |

L'obligation d'évaluer les risques dans un "document unique" a poussé le fabricant de chaudières industrielles à affiner sa politique de sécurité et à repenser son organisation du travail.

Pour la PME nantaise Leroux et Lotz Technologies (150 salariés), il aura fallu l'action de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) de Loire-Atlantique et celle du cabinet Ad'aptus pour enclencher un véritable processus d'évaluation des risques, remettre un peu d'ordre dans les ateliers et... réduire le nombre d'accidents du travail.

Coûts directs

« Beaucoup d'entreprises jouent avec leur pérennité, non seulement en raison des dangers et des coûts directs relatifs à la sécurité du personnel, mais aussi par une méconnaissance des coûts diffus induits par les risques », explique Jean Leray, un des associés d'Ad'aptus, un cabinet missionné par l'UIMM 44 pour enquêter auprès d'entreprises du département.

« Pour une PME d'une centaine de personnes, un taux d'accidents du travail de 6 % représente un coût direct de 200 000 euros », précise-t-il. Un sujet particulièrement sensible chez Leroux et Lotz Technologies où, en 2001, le taux d'accidents du travail dépassait les 10 %. « Nous avions déjà engagé une politique de sécurité. Plus qu'un problème de moyens, il s'agissait d'un problème de comportement », reconnaît Patrick Loiselet, responsable des services généraux et des achats.

Avec le concours d'Ad'aptus, un atelier est passé au crible : identification des sources de risques phoniques, électriques, toxiques, de chutes... « Nous dressons ensuite une liste de préconisations, accompagnée d'un tableau de bord permettant le suivi des opérations », indique Jean Leray, également coauteur de la méthode d'évaluation, baptisée Praxisme, élaborée avec l'UIMM 44. « Elle aborde l'ensemble des composantes de l'entreprise, les RH, les finances et les systèmes d'information. Aujourd'hui, le taux d'équipement des entreprises est globalement performant. Quel que soit le secteur, le facteur essentiel de danger concerne le management et les comportements. La sécurité collective impose bien souvent une organisation nouvelle », remarque Frédéric Vanlierde, d'Ad'aptus.

Une trentaine d'actions

Leroux et Lotz Technologies a ainsi déployé un plan d'une trentaine d'actions dans chacun de ses ateliers de production. Quatre personnes ont été formées pour relayer la finalité du projet auprès des salariés. Des plaquettes d'information et des affiches ont été éditées, certaines machines mises en conformité, une réflexion sur le stockage des matières a été engagée, le tri sélectif mis en place, les ateliers rangés.

Les équipes ont, elles, été réorganisées, avec, notamment, la nomination de responsables de rangement. La communication a surtout concerné le port des lunettes de protection et des casques antibruit. Tombé à 8 %, en 2002, le taux d'accidents du travail est descendu en dessous de 7 % pour ce premier semestre.