Le marché du travail n'a pas résisté à la dégradation de la conjoncture : selon l'Unedic, qui présentait ses résultats, le 16 juin dernier, 30 600 postes ont été supprimés au premier trimestre 2003, soit un recul de 0,2 % de l'emploi salarié. Un résultat qui marque un coup d'arrêt après vingt-cinq trimestres consécutifs orientés à la hausse des effectifs.

C'est l'industrie qui enregistre la plus mauvaise performance, avec 27 900 postes détruits (-0,7 %). Même les services sont touchés, avec une baisse de 0,1 %, une première depuis 1996. Ce recul est largement dû à l'emploi intérimaire, qui chute de 7,7 % sur le trimestre (53 000 postes) et de 4,1 % sur un an (-27 100 postes). Seule la construction tranche avec ce pessimisme, puisque ce secteur continue à recruter (+0,3%).

De mars 2002 à mars 2003, le taux de chômage est passé de 8,9 % à 9,3 %.