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Responsabilisation mode d'emploi

SANS | publié le : 17.06.2003 |

Les entreprises s'interrogent sur leurs ressorts de croissance. On prône que ce sont les hommes qui font la différence. On les veut motivés, impliqués, davantage leaders. On souhaite qu'ils se comportent en vrais managers. Comment y parvenir ? Par la responsabilisation. La démonstration est sans faille. Mais se souvient-on encore des conditions nécessaires à la responsabilisation ?

Celle-ci se construit progressivement sur trois piliers au cours du temps.

Premier pilier : le climat de confiance. Pour cela, oublier résolument la carotte et le bâton, qui, au lieu de stimuler et rassurer, créent une ambiance de dressage. La nuance est fondamentale. Délaisser également l'envie de tout savoir : sur ce qui se passe dans l'entreprise, les différents services et même ses propres équipes. Cette manie d'avoir l'oeil sur tout est une addiction. Elle détruit la confiance en un rien de temps et instaure un climat de contrôle et de suspicion.

Deuxième pilier : l'écoute et l'ouverture d'esprit. En effet, responsabiliser, c'est confier à l'autre une partie de la création du succès. Donc accepter qu'il s'y prenne à sa façon, utilisant parfois des solutions inédites, des idées innovantes, des méthodes qui ne nous sont pas familières. Plus facile à dire qu'à faire ! Quand on est manager, il est tellement plus simple de croire que l'on a raison et que l'on possède la bonne méthode. Mais il faut choisir : la responsabilisation ou l'obéissance docile.

Troisième pilier : entretenir une culture d'apprentissage. Ce qui est différent de prôner la performance. La première approche encourage les personnes, la deuxième les stresse. Développer une culture d'apprentissage consiste à donner des feed-back individuels à ses collaborateurs sur le travail effectué, à les soutenir et à les encourager dans leurs efforts. A accepter également le droit à l'erreur, à condition que l'expérience serve de leçon pour s'améliorer. Les cultures d'entreprise où l'individu peut prendre des risques, apprendre et tester des approches nouvelles sans se faire clouer au pilori en cas d'échec sont les mieux placées pour faire croître la responsabilisation. Celles qui veulent que tout soit parfait recueillent surtout de la peur et des craintes de prendre des initiatives.

S'appuyer sur les hommes et vouloir les responsabiliser est une excellente idée. La mettre en pratique avec efficacité suppose que l'on prenne la peine de cultiver de nouveaux comportements.