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Aggravation des inégalités

SANS | publié le : 17.06.2003 |

La réorganisation du travail liée à la RTT s'est traduite par un recours accru aux nouvelles technologies pour les cadres, et par un développement de la polyvalence pour les salariés non qualifiés.

«La RTT a accentué les inégalités préexistantes dans les situations de travail et entre les différentes catégories socioprofessionnelles », affirment les auteurs de l'étude Organisation du travail, comment les salariés vivent le changement, que vient de publier la Dares ; 26,1 % des salariés associent, ainsi, la RTT à une amélioration de leurs conditions de travail, 28 % à une dégradation, 45,9 % estimant qu'elle n'a eu aucun impact.

Des cadres satisfaits, des ouvriers moroses

Cependant, notent les auteurs de l'étude, « ce sont surtout les cadres et les professions intermédiaires, aussi bien hommes que femmes, qui ont une perception positive de l'évolution de leurs conditions de travail depuis la RTT ». Ceux-ci bénéficient, en effet, d'une liberté dans la gestion de leurs horaires, à l'inverse des ouvriers et employés, qui sont « généralement soumis à des contraintes horaires fortes et à des contraintes organisationnelles strictes ».

Mise en oeuvre des NTIC

Les cadres sont, ainsi, 57 % à citer, parmi les changements organisationnels mis en oeuvre dans leur entreprise, une utilisation plus forte des NTIC (qui va de pair avec un sentiment d'amélioration des conditions de travail), contre 21 % des salariés non qualifiés, qui citent, en priorité, l'accroissement de la polyvalence (plutôt associée à une dégradation).

C'est, toutefois, parmi les femmes que les écarts sont les plus notables : 42 % des femmes cadres exprimant un sentiment d'amélioration de leurs conditions de travail, tandis que 35 % des femmes non qualifiées déplorent une dégradation.