«Le but n'est pas de mesurer pour mesurer, mais de mesurer pour progresser. » Le baromètre social de la chambre de commerce et d'industrie de Nice-Côte d'Azur, en place depuis 1999 et animé aujourd'hui par Régis Hugues, responsable de la communication interne, a donc trouvé tout naturellement sa place au sein de la démarche globale de qualité. « Piloté par notre DRH, Armelle Châtelet, il se calque au référentiel EFQM (management par la qualité totale). Au total, 49 questions pistent les axes de progrès », explique Régis Hugues.

Tout y passe : délégation, leadership, communication interne, implication des salariés, définition d'objectifs, environnement de travail, rémunérations... Autant de thématiques pour lesquelles les 1 000 salariés de la CCI, répartis sur une vingtaine de sites, sont invités, chaque année, à livrer leur opinion.

Le support ? Un classique questionnaire papier, qui a déjà subi plusieurs toilettages. « Lors de la première édition du baromètre, nous avions choisi de recueillir les opinions en autoadministré, mais aussi par une présence sur nos sites du consultant d'INergie, le cabinet de conseil RH qui nous encadre sur ce chantier, pour sensibiliser et expliquer la démarche. Aujourd'hui, 100 % des questionnaires sont laissés à l'entière initiative des salariés », commente Régis Hugues. Ils sont, toutefois, sensibilisés en amont par leur manager direct qui leur distribue les questionnaires.

Le contenu aussi a évolué en quatre ans. « L'année dernière, nous l'avons enrichi de références sociétales. L'objectif étant de savoir comment les salariés adhéraient aux actions de la CCI. La version 2002 a également abordé la manière dont était perçue l'équité en interne », précise le responsable. Nouveauté supplémentaire : le groupe de travail composé d'une dizaine de salariés, tous niveaux hiérarchiques confondus, chargé de faire évoluer le document, tant sur le fond que sur la forme. Aspect, formulation et pertinence des questions, thèmes... Tout a été passé au crible.

Après quatre ans de sollicitations, la participation des salariés ne fléchit pas. Plus de 80 % d'entre eux se sont prêtés, cette année, à l'exercice. Preuve, pour Régis Hugues, que « l'outil est crédible et reconnu comme utile ». Pourquoi ? Tout simplement parce que cette mesure du corps social ne s'arrête pas au seul décryptage des données collectées. Les plans d'améliorations qui s'ensuivent se concrétisent.

« Grâce aux enseignements du baromètre, nous avons pu, par exemple, mettre en place et déployer des délégations de responsabilité ou encore développer des programmes de formation spécifiques. A la clé : un sentiment d'autonomie et de pouvoir d'initiative renforcé. En matière de gestion de carrière, nous avons fait évoluer l'outil "entretien annuel" et amélioré l'information des salariés sur nos offres d'emploi. Par ricochet, la perception de l'évolution de la carrière et des compétences s'est améliorée et a pu pleinement s'exprimer dans le cadre de notre charte de mobilité interne », se réjouit Régis Hugues.

Et ce n'est pas fini ! Les derniers chantiers en cours s'attaquent à l'appropriation des valeurs de l'entreprise, de ses missions et de sa vision stratégique, une meilleure satisfaction liée aux activités sociales et à l'encouragement de l'initiative individuelle.

Effectifs : 1 000 salariés.

> Chiffre d'affaires : 172 millions d'euros.