La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère des Affaires sociales s'est penchée sur les effets des nouvelles technologies dans le travail*. Surprise : ses conclusions vont à l'encontre d'une idée reçue qui veut que l'automatisation des tâches appauvrisse le travail.

Selon la Dares, il n'en est rien. Ainsi, l'effet des équipements informatiques n'est presque jamais négatif, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle considérée. Mieux, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et les machines automatiques semblent enrichir le travail des salariés utilisateurs, puisqu'elles tendent à les rapprocher du "modèle du cadre". A savoir : davantage d'autonomie. Et cela est vrai pour les ouvriers non qualifiés et les ouvriers qualifiés, dont le niveau d'autonomie s'aligne progressivement sur celui des professions intermédiaires.

Autre apport : la contribution croissante des ouvriers et des employés aux fonctions d'encadrement. L'étude avance, ainsi, qu'un usage diversifié des technologies pourrait contribuer à la décentralisation de l'autorité, avec une plus grande délégation de pouvoir aux travailleurs de base, un léger renforcement des responsabilités hiérarchiques des cadres et un effacement relatif des cadres intermédiaires.

Enfin, l'utilisation des TIC aurait un impact positif sur quasiment toutes les pratiques de communication de l'entreprise, tant vers l'extérieur, avec les autres services, qu'avec ses pairs.