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« Le baromètre social en tant qu'observatoire est promis à un bel avenir »

SANS | publié le : 10.06.2003 |

E & C : Les entreprises ont recours aux enquêtes internes pour recueillir l'opinion de leurs salariés. Quelle est votre approche de cette pratique ?

Z. Y. : Le baromètre social est associé à une démarche assez large, qui consiste à observer son corps social. Pour autant, il fait référence à un instrument protéiforme.

Les entreprises soucieuses de construire de l'information sociale ont comme première opportunité de mettre en place des tableaux de bord. Les indicateurs fournis ont trait à des données concrètes brutes, plus ou moins travaillées ou plus ou moins personnalisées, relatives à la formation, à l'emploi ou encore à la rémunération.

Egalement utile, le bilan social, en place depuis 1977. Pour de nombreux professionnels RH, il est tombé en désuétude. Et pour cause, cet outil ne se fonde que sur la collecte d'informations quantitatives et collectives et néglige les aspects individuels.

Reste le baromètre social tel qu'on l'entend aujourd'hui. Plus qu'un baromètre, il est un observatoire. C'est à ce titre qu'il est promis à un bel avenir, surtout depuis que la responsabilité sociale des entreprises occupe le devant de la scène. Il sert à anticiper et à prévenir le conflit social, à accompagner les réformes de l'entreprise ou à disposer d'une photographie pertinente de sa structuration sociale.

E & C : Quelles sont les précautions d'usage pour manier un baromètre interne ?

Z. Y. : Il est essentiel de ne pas se contenter d'indicateurs sociaux mais d'inclure d'autres thématiques significatives pour une bonne mesure de l'opinion de ses salariés. Des indicateurs économiques ou d'autres, liés à l'environnement, par exemple, méritent d'être intégrés.

Les autres pièges à éviter ont trait à la méthode. L'auditeur externe doit poser des questions suffisamment précises mais globales afin d'éviter une intrusion dans la sphère privée des individus. Lui, comme la direction de l'entreprise, garantiront, par ailleurs, aux salariés, le strict respect de leur anonymat et de la confidentialité des réponses émises. Ainsi, les verbatim devront être maniés avec une extrême précaution.