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La CFDT sonde la "France d'en bas"

SANS | publié le : 10.06.2003 |

Une étude de la Fédération des services CFDT livre un diagnostic des situations de travail dans les branches hôtellerie-tourisme-restauration, propreté, commerce et services aux entreprises.

«On ne vit pas, on survit », « Je suis au Smic après trente-deux ans de carrière », « Rien n'est fait pour donner envie et permettre aux salariés de changer de poste et d'évoluer ». Interrogés par la Fédération des services CFDT, dans le cadre de son programme d'enquête "Le travail en questions", les 5 512 salariés des branches hôtellerie-tourisme-restauration, propreté, commerce et services aux entreprises mettent en avant une précarisation croissante de leur vie professionnelle.

Avenir professionnel incertain

Selon les résultats de cette étude, dévoilés le 4 juin dernier, à Caen, lors du 10e congrès de la Fédération des services CFDT, 62 % des femmes et 38 % des hommes déclarent avoir un avenir professionnel incertain. Des incertitudes qui se vivent principalement dans les secteurs des services aux entreprises et de la propreté.

Parmi les personnes interrogées, 31 % affirment rencontrer des difficultés financières pour boucler les fins de mois. Pas étonnant lorsqu'on sait que 27,9 % des répondants gagnent moins de 600 euros nets par mois. Il faut dire que le temps partiel imposé touche 22 % des femmes et 11 % des hommes, et que 12,4 % des salariés travaillent moins de 20 heures par semaine.

Accès difficile à la formation

Pour cette population, l'accès à la formation professionnelle reste un luxe inaccessible, 44,1 % des sondés déclarant ne jamais en avoir reçu depuis le début de leur activité, tandis que 65,4 % n'y ont pas goûté au cours des douze derniers mois. Tout aussi inquiétant : 29,4 % des personnes estiment que les évolutions de carrière se décrètent à la tête du client.

Indifférence

Après les salaires, c'est le souci de reconnaissance qui apparaît comme le plus important aux yeux de ces salariés, 64,2 % d'entre eux considérant ne pas être reconnus, mais, surtout, être victimes d'une indifférence totale.