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Former pour reconstruire le Gard et l'Hérault

SANS | publié le : 10.06.2003 |

La région Languedoc-Roussillon lance un dispositif de formation aux métiers du BTP. Objectif : reconstruire les zones inondées en septembre 2002.

Routes, maisons, bâtiments publics... Huit mois après les inondations qui ont ravagé les départements du Gard et de l'Hérault, la liste des équipements à reconstruire est longue. Plus de 9 000 logements privés ont ainsi été endommagés, représentant plus de 150 millions d'euros de dégâts. Un véritable défi pour les entreprises régionales du BTP. Comment trouver du personnel qualifié pour faire face à la demande, alors que ce secteur souffrait déjà d'une pénurie de main-d'oeuvre avant la catastrophe ?

Deux modules de formation

Pour susciter des vocations, la région Languedoc-Roussillon lance, actuellement, en collaboration avec les professionnels, un dispositif de formation, baptisé "Former pour reconstruire le Gard et l'Hérault". Objectif : recruter et qualifier des demandeurs d'emploi de tous âges. Deux modules de formation sont prévus. Le premier, "sensibilisation et positionnement", fait « découvrir les métiers du BTP et acquérir les savoir-faire de base ».

Environ 200 places sont prévues pour ce module, d'une durée de cinq semaines. Ensuite, les candidats à l'emploi peuvent entrer directement en entreprise dans le cadre d'un CDD, d'un CDI, d'un contrat jeune ou d'un contrat d'alternance (apprentissage ou contrat de qualification). Ils peuvent aussi s'orienter vers le deuxième module, "formation spécifique" : maçon, plaquiste, menuisier, chauffagiste, façadier, plombier... Les modules alternent formations et passages en entreprise. Ils sont gérés par des organismes de formation spécialisés, comme l'ACPM (Association de formation et de coopération pour la promotion professionnelle méditerranéenne), à Beaucaire, ou l'Afpa, à la Grand-Combe et à Nîmes.

Le budget global de cette opération, entièrement financée par la région, est fixé à 250 000 euros. Le dispositif a été monté en collaboration avec les représentants de la profession : la Capeb (artisans du bâtiment), la FRB (Fédération régionale du bâti- ment) et la FRTP (travaux publics). Ces organismes ont consulté leurs adhérents pour recenser les besoins de formation. De son côté, l'ANPE est chargée d'orienter les demandeurs d'emploi vers ce dispositif. La région compte également sur son réseau d'"Espaces formation" (13 lieux d'accueil et d'information en Languedoc-Roussillon) pour relayer l'initiative.

Valeur de test

La mise en oeuvre de ce plan aura valeur de test, au moment où les régions demandent à prendre en charge l'ensemble de l'appareil de formation. « Si ça fonctionne, nous pourrons étendre cette méthode à d'autres secteurs qui ont besoin de main-d'oeuvre qualifiée, comme l'hôtellerie-restauration, souligne-t-on au conseil régional. Ce sont les prémices de la future décentralisation. »