Les 4 400 diplômées d'HEC défendent la parité, mais pas sous forme de places réservées. C'est ce qu'indique une étude menée auprès d'elles par l'association HEC au féminin, publiée le 27 mai : 80 % d'entre elles refusent le principe de quotas d'embauche de femmes dans les entreprises.

Du fait de la qualité de leur diplôme, les HEC ne se plaignent pas : 90 % d'entre elles travaillent, et 73 % ont une activité à temps plein ; 60 % déclarent même s'organiser à leur convenance et imposer leurs horaires. Celles qui sont mères ont davantage d'enfants (2,2) que la moyenne nationale (1,8) ; 71 % estiment que les difficultés liées à leur double vie sont surmonta- bles. Pourtant, elles font des concessions : 72 % reconnaissent avoir négligé leur réseau professionnel pour préserver l'équilibre familial. Si 77 % d'entre elles trouvent anormal de donner la priorité à la carrière de leur partenaire ou conjoint, l'enquête montre que, parmi les couples qui ont choisi d'établir une priorité, c'est la vie professionnelle de l'homme qui passe en premier, dans 82 % des cas. Ces femmes espèrent une évolution des mentalités : 90 % estiment que « les normes de la réussite professionnelle devraient être modifiées » et autant affirment qu'elles préféreraient « pouvoir raisonner en plan de vie plutôt qu'en plan de carrière ».

L'association HEC au féminin, créée il y a deux ans, a pour objectif de mener des actions en faveur de la qualité de vie professionnelle des diplômées d'HEC, via des opérations d'information, de parrainage, de mise en réseau. Le 23 juin, une soirée sera organisée sur la double carrière. Les hommes y sont cordialement invités.