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Philips Eclairage gère les risques d'inaptitude

SANS | publié le : 27.05.2003 |

Soucieuse de réduire la pénibilité et les risques d'inaptitude, l'entreprise Philips Eclairage améliore les conditions de travail dans son atelier de contrôle.

A Chartres (28), Philips Eclairage met en place, actuellement, une importante opération de réorganisation et d'amélioration des conditions de travail dans un atelier de contrôle. Pour cette entreprise de 633 salariés, dont 170 ont plus de 50 ans - 14 d'entre eux présentent des handicaps reconnus par la Cotorep -, l'enjeu est de préserver l'emploi de salariés expérimentés mais présentant des risques d'inaptitude.

Concertation

« Sur les conseils de l'UIMM, nous avons retenu Solange Lapeyrière, de Nuance Ergonomie, qui a bien compris nos contraintes techniques et économiques ainsi que la nécessité d'impliquer le personnel concerné », déclare Bernard Tollec, responsable RH. Le médecin du travail, le CHSCT, les syndicats et l'Aract de la région Centre ont été consultés , de même que l'Agefiph, qui a financé l'expertise. L'ergonome a examiné les postes de travail, interrogé les salariés, pris des photos et réalisé des films avant de restituer son rapport à la direction et aux salariées de l'atelier. Objectif : réduire les risques de fatigue visuelle, de stress, de TMS ou de handicaps générateurs d'arrêts de travail.

Jusqu'à présent, les 14 salariées chargées de vérifier la conformité des ampoules sont astreintes à de nombreuses manipulations et à des contrôles à la loupe sur de petites ampoules électriques destinées aux phares d'automobiles. En moyenne, chaque opératrice vérifie quotidiennement 180 plateaux de 700 grammes contenant chacun 250 ampoules.

D'ores et déjà, le poids de ces plateaux a été allégé afin de réduire la pénibilité et d'augmenter la productivité des opératrices. Du matériel adapté a été commandé. Le contrôle sera prochainement automatisé à 99 %. Pour le 1 % restant, une caméra permettra de voir les lampes sur un écran. Le responsable de production estime que le travail sera ainsi moins répétitif et plus valorisant. Une diminution des risques de lésions, voire de handicaps, à l'épaule, au poignet et au coude, est aussi attendue. De plus, l'installation de bacs de stockage en amont et en aval de chaque poste devrait permettre une plus grande souplesse dans l'organisation du travail, et donc réduire le stress.

Extension

Les nouveaux matériels doivent être installés au second semestre après formation des opératrices. Le coût de l'ensemble des aménagements s'élève à 1,2 million d'euros, dont 240 000 euros financés par l'Agefiph. D'autres ateliers pourraient bénéficier de cette première expérience. « L'Agefiph connaît bien le secteur automobile, ses contraintes de productivité, les gestes répétitifs, l'âge des salariés... Elle a soutenu la démarche de façon réaliste », souligne Bernard Tollec. Quant à l'Agefiph, elle se félicite que des entreprises cherchent non seulement à garder leurs salariés menacés d'inaptitude, mais aussi à anticiper les risques.