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Le CEP du transport rhônalpin tarde à démarrer

SANS | publié le : 27.05.2003 |

Le Contrat d'étude prospective (CEP) transports et logistique en Rhône-Alpes, ébauché à l'hiver 2002, qui doit fixer un cap à cinq ans pour faire évoluer les métiers et la formation, peine à se mettre en place.

Les professionnels du transport rhônalpin parviendront-ils à s'entendre sur un plan d'action collectif pour développer la branche ? Le 10 avril dernier, à Lyon, l'ensemble des acteurs concernés (organisations professionnelles, chefs d'entreprise, syndicalistes, organismes de formation) ont formulé un accord de principe, en présence des représentants de l'Etat et de la région avec qui ils réfléchissent, depuis février 2002, à l'élaboration d'un contrat d'étude prospective (CEP) transports et logistique. Ce document tripartite, fondateur d'une politique territoriale concertée, donnera les caps à tenir à cinq ans pour faire évoluer les métiers, l'emploi et la formation.

Prescripteur et prestataire à la fois

L'AFT-Iftim, organisme de formation majeur dans ce secteur, est soupçonné par l'Etat et la région de prendre une trop grande part dans la rédaction du texte à la place des partenaires sociaux de la branche. « Jusqu'ici, tous les CEP transports ont été rédigés par l'AFT-Iftim, glisse un fonctionnaire de la DRE. Laisser un seul organisme être à la fois prescripteur des besoins des entreprises et prestataire de formation, c'est contraire à l'esprit d'un dispositif territorial. »

Autre problème : les syndicats professionnels (FNTR, Unostra, TLF, Fedimag, chambre syndicale des déménageurs) peinent à parler d'une même voix. « Les pouvoirs publics ne nous trouvent pas crédibles », déplore un représentant syndical.

Plusieurs axes de travail

Pour leur prochaine échéance, les acteurs rhônalpins se sont donné plusieurs axes de travail : faire évoluer le CAP-BEP de conduite vers un bac professionnel, pour changer l'image du métier auprès des parents ; développer l'alternance, sous-utilisée dans la branche ; soigner l'accueil des nouveaux et les formations de tuteur-moniteur - avec, a minima, la rédaction d'une charte comme il s'en crée dans l'hôtellerie-restauration - ; recourir à la validation des acquis pour permettre aux salariés de progresser ou de changer de métier... Les représentants de la branche envisagent, également, de construire des relais avec d'autres organisations professionnelles, pas forcément du même secteur, pour renforcer l'échange d'expériences.

Si les parties s'accordent sur la manière de procéder, ce CEP se déclinera, cet été, en contrat d'objectif, fixant, en face des mesures validées, tous les moyens financiers, techniques et humains correspondants. Pour l'heure, les pouvoirs publics restent circonspects. Sur les 15 contrats d'étude prospective signés à ce jour en Rhône-Alpes, seuls ceux du BTP et de l'agriculture ont débouché sur un contrat d'objectif.