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Grande-Bretagne : la fonction publique fait régulièrement appel à l'intérim

SANS | publié le : 27.05.2003 |

Au fil des ans, les pénuries chroniques d'infirmières et d'enseignants ont contraint les services publics britanniques à recourir aux agences privées de travail temporaire. « Ces pénuries sont plus graves au Royaume-Uni qu'ailleurs en Europe. Cela a donc créé un marché ! », explique Angela Baron, experte au Chartered Institute of personnel and development.

Agences employeurs

Ces agences ne se contentent pas de trouver le personnel dont les hôpitaux et les écoles ont régulièrement besoin. Elles sont leurs employeurs : à ce titre, elles gèrent, donc, toutes les procédures administratives et versent les salaires. Le service public les rémunère pour ce travail. Quant aux salariés intérimaires, ils reçoivent des salaires plus élevés, afin de compenser l'absence de garantie de l'emploi. « Du coup, ce personnel coûte plus cher au public que l'effectif permanent, insiste Angela Baron. Bien souvent, c'est la seule solution : les plus grands établissements ont les moyens d'avoir leur propre structure pour embaucher des intérimaires. Mais la plupart sont de trop petite taille pour que cela soit rentable. Les agences permettent donc de faire des économies d'échelle. »

Sociétés privées, ces agences cherchent à faire des bénéfices, ce qui semble contradictoire avec la mission de service public de ce personnel. Entrée dans les moeurs, cette pratique n'est cependant plus, aujourd'hui, controversée.

A chaque rentrée scolaire, il est, par exemple, devenu habituel pour un directeur d'école d'appeler plusieurs agences afin de combler les trous dans sa liste d'enseignants ; 608 000 intérimaires seraient employés par les services publics, selon une enquête du Labour Force, un institut de recherche.