En attendant une restructuration non encore chiffrée dans la branche transports, le plan d'Alstom concerne, pour l'heure, les secteurs turbines et services aux clients. La Courneuve (93) perdra 360 emplois, par l'arrêt très probable de production de son site de turbines industrielles (300 salariés) et la réduction d'un quart de l'unité "customer service", selon les nouveaux projets de la direction.

Grenoble, spécialisé dans les turbines de centrales hydrauliques, perdra 125 postes sur 550, Levallois-Perret (92) allège ses effectifs de quelque 70 personnes. Les syndicats y ajoutent les 140 mutations, pour la plupart hypothétiques, selon eux, vers Belfort et vers Massy (91). Ils évoquent 89 autres suppressions au siège parisien.

Le site historique de Belfort sera le plus touché, avec 600 suppressions, réparties entre les services aux clients et les turbines (490 postes), où les deux établissements touchés réduiront de 40 % leur effectif. L'emploi direct d'Alstom à Belfort va se réduire, provisoirement, à un peu plus de 3 000 salariés, en attendant les mesures qui toucheront la branche ferroviaire.

Le Plan de sauvegarde de l'emploi n'est pas encore à l'ordre du jour, mais « il ne pourra être que dur. A Belfort, les mesures d'âge ont déjà été utilisées au maximum lors du précédent plan (675 suppressions de 2000 à 2002, NDLR) », rappelle Christian Munier, élu CFE-CGC.

Alstom supprime, au total, plus de 3 000 emplois dans le monde. Ce plan épargne relativement les sites du concurrent ABB, rachetés récemment. « Une erreur straté- gique majeure », selon les syndicats, qui appellent à une journée d'action le 5 juin.