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Une agence pour les gros QI américains

SANS | publié le : 20.05.2003 |

Un chasseur de têtes, en accord avec Mensa, le club très fermé des grosses têtes américaines, vient d'ouvrir un cabinet de recrutement pour les génies. Mais, même sur cette niche, les recrutements ne sont plus si faciles.

Les Américains très intelligents ont maintenant leur propre agence de recrutement : Peter Alexander, créateur, au mois d'août dernier, de la société Human Intelligence, à Boca Raton, dans l'Etat de Floride, ne s'adresse qu'à cette niche, les chercheurs d'emploi au quotient intellectuel égal ou supérieur à 138 : le top, 2 % des tests d'intelligence.

Peter Alexander, jusqu'ici en charge du recrutement des grosses têtes d'un hedge fund, a lancé son agence, avec l'accord de Mensa, le club des gros QI américains, où sont inscrits 47 000 membres. La direction de Mensa encourage ses adhérents à envoyer leur CV à Human Intelligence.

A la recherche d'un meilleur emploi

Le credo de l'agence est "des postes hors normes pour des gens hors normes". La banque de données de Peter Alexander comprend aujourd'hui près de 1 000 noms. Ses candidats sont rarement chômeurs, mais à la recherche d'un meilleur emploi. Ce sont des hommes et des femmes, de 17 à 70 ans, affichant surtout une collection de diplômes des universités de Harvard, Yale, CalTech, MIT...

« J'ai vu passer des gens avec 5 diplômes, assure Peter Alexander, j'ai vu aussi des employés des services secrets, des astronomes diplômés de Harvard. » L'agence les met en relation avec des hedge funds, des laboratoires pharmaceutiques, l'industrie de la finance, la sphère scientifique, des entreprises high-tech...

Des secteurs en difficulté

« Il y a trois ans, constate Peter Alexander, ces CV ne seraient pas restés plus d'une semaine ou deux sur le marché. » Mais l'éclatement de la bulle Internet est passé par là, le taux de chômage flirte avec les 6 % et même les génies ont du mal à trouver l'emploi idéal. « Il n'y a pas que le QI dans la vie, c'est un bonus, mais ce n'est pas tout », commente le patron de Human Intelligence.

Certains de ses candidats ne savent pas travailler en équipe. D'autres, certes membres de Mensa, n'ont pratiquement pas de diplômes. « Ceux-là, je n'en ai placé aucun, c'est trop difficile, regrette le Pdg. Il y a aussi les anciens du secteur IT (Information Technology). Les difficultés des entreprises des télécoms, Alcatel, Lucent, Worldcom... font que les analystes programmeurs ont du mal à trouver un emploi. »

Mais quand l'employeur rêvé pointe le nez chez Human Intelligence et propose des postes aux Etats-Unis et au Canada, les deux terrains de chasse privilégiés de l'agence, Peter Alexander passe au crible le CV du candidat américain ou étranger. Son appartenance à Mensa, et ses diplômes de grandes universités sont sérieusement vérifiés. Imposteurs de génie s'abstenir.