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Un accord pour améliorer le dialogue chez Carrefour

SANS | publié le : 20.05.2003 |

Au lendemain du suicide d'un des salariés du groupe, la direction de Carrefour et FO ont conclu, à Besançon, un accord visant à améliorer le dialogue dans l'entreprise.

Brimades, insultes, harcèlement ou dépression nerveuse ? Si les causes d'un suicide sont multiples et très difficiles à déterminer, la mort d'un salarié de Carrefour, employé libre-service dans la banlieue de Besançon, à Chalezeule, depuis vingt-cinq ans, a plongé ses collègues dans la stupeur.

Trois jours de grève

La quasi-totalité des 300 salariés de la grande surface ont cessé le travail, le 12 mai. C'était leur première grève, ils ont tenu trois jours. Il n'était pas question, pour eux, de reprendre le travail avant que leur direction ne s'engage à « les respecter » et à modifier les méthodes de management, proches, selon certains, du harcèlement. Pour calmer la tension, un accord a été conclu, le lendemain, entre direction et salariés afin de « renforcer les échanges et la qualité d'écoute entre managers et employés, notamment pour tout ce qui concerne les horaires de travail et l'attribution des postes », selon Jean-luc Masset, DRH de Carrefour hypers France, qui se défend, toutefois, d'avoir ratifié un accord "anti-harcèlement". Le travail a repris, le 15 mai.

Selon Maxime Guillemin, le secrétaire général de l'Union départementale syndicale CGT du Doubs, l'épouse de l'ex-salarié a porté plainte contre deux responsables du magasin. Une enquête judiciaire est ouverte et plusieurs rencontres sont prévues entre la direction départementale du travail, l'Aract de Franche-Comté (Agence régionale pour l'amélioration des conditions de travail) et les partenaires sociaux pour tenter de faire toute la lumière sur cette affaire.