Choc démographique oblige, la CGPME a présenté, le 20 mai, une enquête sur les attentes des 15-25 ans. Pour la jeune génération, le salaire n'apparaît plus comme un élément déterminant, à la différence du cadre de travail et des possibilités d'évolution.
Préparant "Planète PME", sa journée nationale - prévue le 12 juin prochain - consacrée aux petites et moyennes entreprises, la CGPME n'en finit pas de sonder les attentes des Français sur l'entreprise. Cette fois, le syndicat patronal a tenté, avec l'aide d'Ipsos, de cerner les attentes des jeunes de 15 à 25 ans.
Plutôt confiants dans leur avenir professionnel (74 %), ceux-ci attendent surtout de l'entreprise qu'elle leur permette d'évoluer dans une ambiance de travail « agréable et sympathique » (26 %). Vient ensuite la possibilité de pouvoir travailler sur les sujets qui les intéressent le plus (23 %). Surprise : la rémunération n'intervient qu'en troisième position, puisqu'ils sont seulement 19 % à désirer obtenir un niveau de salaire correspondant à leur formation et à leurs aptitudes. Enfin, 16 % d'entre eux souhaitent bénéficier d'une formation et d'une qualification, et avoir rapidement des responsabilités et des perspectives d'évolution.
En revanche, la jeune génération semble partagée sur la capacité de l'entreprise à lui offrir, sur une longue durée, des possibilités de progression. Ainsi, ils sont 51 % à penser rester chez leur premier employeur pour y progresser en termes de responsabilités et de compétences. A l'opposé, 48 % pensent n'y faire qu'un passage éclair dans le but d'acquérir une formation qui leur permettrait de progresser, ensuite, dans une autre entreprise.
Les jeunes ont, par ailleurs, une perception très positive de la formation. Ainsi, ils estiment que les formations prévues par l'entreprise, notamment dans le cadre du plan de formation, seront utiles au développement de leur carrière. Connaissant bien le monde de l'entreprise, puisque 79 % des moins de 25 ans disent avoir déjà fait un stage, ils ont aussi une bonne image de l'apprentissage (88 %), des dispositifs d'insertion en alternance (82 %) et des plans de formation destinés aux salariés (76 %).
La CGPME peut se réjouir : les jeunes souhaitent davantage travailler dans une PME de moins de 250 salariés (36 %) que dans la fonction publique (28 %), une multinationale (24 %) ou une entreprise de plus de 250 salariés (9 %). Quant aux secteurs d'activité, les 15-25 ans sont attirés par les métiers de la communication (75 %), de l'informatique (65 %), et par le secteur médical et médico-social (52 %). En revanche, l'industrie n'a plus la cote, 54 % des sondés déclarant qu'ils n'iront jamais travailler dans l'industrie automobile.
