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Concrétiser le projet p rofessionnel

SANS | publié le : 06.05.2003 |

A petits pas, le coaching fait son entrée dans le monde étudiant. Plusieurs sociétés ont, d'ores et déjà, été séduites par cette méthode dont l'objectif est de créer un état d'esprit proche de la culture de leur entreprise.

Réservé, jusqu'à ces dernières années, aux cadres dirigeants, le coaching s'immisce, aujourd'hui, dans le monde étudiant. Ainsi, quelques entreprises commencent à lancer des démarches d'accompagnement individualisé auprès de jeunes élèves, bien avant leur diplôme, pour les suivre tout au long de leur cursus.

C'est ainsi que Sopra, une SSII, a engagé la démarche dès 2001 : près de 450 étudiants de quelques 20 écoles cibles sont actuellement coachés par l'entreprise. Contrairement à un tuteur, le rôle du coach n'est pas uniquement pédagogique. « Il peut intervenir pour un besoin très ponctuel, une aide pour un exposé, une conférence. Mais sa mission consiste surtout à participer à leurs interrogations sur leur carrière et leurs études, indique Bruno Carrias, directeur du développement, en charge des relations écoles chez Sopra. Il aide aussi l'étudiant à trouver ses repères. Nos coaches sont un peu des super référents. »

Comment sont-ils choisis ? Ce sont, le plus souvent, d'anciens étudiants de ces écoles cibles, qui bénéficient de quelques années d'expérience et qui manifestent « des qualités de chef de projet ou de futur manager ».

Communiquer sur les métiers

Chez Péchiney, ce sont les candidats de "job-trotters", un programme de stage à l'international qui suivront cette démarche, soit une quarantaine au total. Les coaches, âgés de 25 à 35 ans, serviront de relais de communication entre le stagiaire et l'entreprise. Pour Beijaflore, un cabinet-conseil en technologies, la démarche sert également à mieux communiquer sur les métiers et le secteur du conseil.

Pépinières de cadres

« Peu d'étudiants connaissent exactement nos activités », avertit Régine Abolo, directrice de la communication du cabinet. Une trentaine d'élèves de Télécom Paris et de l'INT (Institut national des télécommunications) ont, ainsi, été sélectionnés par l'entreprise « en fonction de leurs qualités personnelles. » L'idée étant de développer une culture commune, proche de la culture de l'entreprise.

Mais si les méthodes diffèrent un peu sur la forme, sur le fond, l'objectif reste le même : le coaching vise à détecter des talents afin de créer une pépinière de futurs cadres. Les écoles ne sont, d'ailleurs, pas opposées à un tel système. Dans certains cas, l'initiative peut même venir d'elles. C'est ainsi que l'ESC La Rochelle prévoit de lancer, pour la rentrée prochaine, un accompagnement pour ses 160 étudiants de troisième année. Ce seront des anciens élèves de cette école, présélectionnés à la fois par l'école et le cabinet de recrutement Mercuri Urval qui assureront les rôles de coach, après avoir suivi une formation. Leur mission ? Accompagner ces jeunes étudiants dans la construction de leur projet professionnel et personnel, voire plus si affinités...

Précisions

Suite à notre article intitulé Aides des collectivités : les bonnes pratiques ne sont pas acquises, publié dans le n° 663 du 1er avril 2003, Motorola tient à préciser que « les aides publiques accordées sont assorties d'un engagement de remboursement en cas de non-respect des différentes clauses contractuelles, dont celles mentionnées dans votre article. En effet, l'article 5 de la convention cadre du 10 juillet 2002, que nous avons signée, stipule que "le non-respect de ces engagements par Motorola entraîneraitle remboursement des aides publiques versées". D'autre part, ces aides ont été accordées pour introduire et développer une nouvelle technologie. Cette initiative a permis de sauvegarder 1 200 emplois sur le site de Toulouse, dans un contexte de récession du marché des semi-conducteurs, s'accompagnant d'une réduction drastique du nombre de sites industriels au niveau mondial. »