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Un pré-test de VAE par intranet

SANS | publié le : 29.04.2003 |

Dalkia, la filiale énergie de Vivendi environnement et d'EDF, a signé avec l'Afpa, le 17 décembre 2002, un accord-cadre de partenariat pour développer la validation des acquis de l'expérience et la formation professionnelle de ses salariés.

La VAE pour fidéliser les collaborateurs et détecter les nouveaux potentiels ? Dalkia y croit fermement. L'accord signé avec l'Afpa prolonge une collaboration engagée depuis 1998 visant au « développement des compétences techniques des collaborateurs et au développement de leur carrière », explique le directeur de la formation, Jean-Claude Thuillier. Cette collaboration a permis d'adapter à la VAP, puis à la VAE, un titre professionnel du ministère des Affaires sociales : le bac pro de technicien en génie climatique. Dalkia a servi, en quelque sorte, d'entreprise pilote dans le travail mené par l'administration avec la branche professionnelle pour découper le titre en CCP (Certificats de compétences professionnelles).

En 2001, une douzaine de techniciens volontaires (six étaient détenteurs d'un CAP, les autres n'avaient aucune qualification) ont ainsi pu obtenir le titre par une validation de leurs acquis professionnels. Des pré-tests ont été conduits par l'Afpa qui a identifié les remises à niveau à effectuer pour chacun des candidats. Ceux-ci ont, ensuite, été formés avant de passer devant le jury de validation constitué de formateurs de l'Afpa et de professionnels du secteur de l'énergie.

L'Afpa, un contact unique

Pourquoi avoir fait appel à l'Afpa, alors qu'aux yeux des salariés, un titre de l'Afpa est moins bien reconnu qu'un titre de l'Education nationale ? Parce que la gestion de l'opération s'est faite par un contact unique, et a permis d'éviter de devoir traiter avec les différentes académies des multiples sites d'implantation de Dalkia.

Par ailleurs, pour les prochaines validations, Dalkia a mis au point un intranet et un dispositif de formation à distance tutorée, avec un prestataire lillois, Lagora Informatique, qui permettent aux salariés intéressés par la VAE d'effectuer le pré-test et de se positionner anonymement. Cette opération est, pour l'heure, financée sur le plan de formation de l'entreprise sans recours à des fonds mutualisés.

L'information sur ce dispositif passera par une communication interne effectuée par la direction des ressources humaines auprès des salariés et des représentants du personnel. Elle sera également intégrée dans les prochains entretiens annuels. Dalkia s'est donné six mois pour déployer le dispositif. Mais déjà, assure Jean-Claude Thuillier, « alors qu'aucune campagne interne officielle n'a encore été menée, le bouche à oreille fonctionne et de plus en plus de salariés se montrent intéressés : 300 demandes se sont déjà exprimées, sur un potentiel de 7 000 à 8 000 personnes ». A quoi s'engage Dalkia vis-à-vis des bénéficiaires de VAE ? Officiellement, à rien de particulier. Les douze premiers bénéficiaires n'ont d'ailleurs pas obtenu d'augmentations de salaire. Toutefois, précise Jean- Claude Thuillier, « au terme du processus, les salariés ont réellement progressé et, dans les faits, la hiérarchie les a fait évoluer. Ces démarches de validation nous ont surtout permis de détecter de véritables potentiels ».

Cette gestion de retour d'après VAE est à la charge de la hiérarchie de proximité, qui, assure Jean-Claude Thuillier, « a déjà un gros appareillage de gestion des carrières et des marges de manoeuvre importantes ».

L'avenir ? Une prochaine opération VAE sur un futur BTS climatique, toujours avec l'Afpa. Et une réflexion avec l'Education nationale sur la VAE pour les personnels administratifs.