logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

La ville de Lyon reclasse ses emplois-jeunes

SANS | publié le : 29.04.2003 |

Dans deux ans, Lyon n'aura plus d'emplois-jeunes. Pour faciliter la sortie de ces salariés vers un emploi pérenne, la mairie a organisé, le 18 avril dernier, son premier forum emploi.

D'ici à la fin de l'année, 100 des 215 emplois-jeunes salariés de la ville de Lyon verront leur contrat arriver à terme. Pour ces animateurs sportifs ou culturels, webmestres, techniciens municipaux, assistants administratifs ou agents d'accueil confrontés à l'après-CDD, la mairie a organisé, le 18 avril dernier, un forum emploi dans ses murs.

Sur les stands, dix grandes entreprises de tous les secteurs et sept structures institutionnelles ou associatives (ANPE, CNFPT, CIBC, mission locale...) sont venues recruter ou parler d'insertion et d'orientation. « Je viens de rencontrer trois jeunes. Je vais directement les embaucher comme cariste ou chauffeur », s'enthousiasme Claudine Deshairs, chef des ventes chez Sernam, ex-filiale de la SNCF spécialisée en transport et logistique. Le responsable RH de Décathlon et le responsable recrutement du Club Med, eux aussi, n'ont pas fait le détour pour rien. En moins de deux heures, le premier a repéré deux candidatures possibles, qu'il soumettra à des responsables de rayon, tandis que le second a donné rendez-vous à six jeunes pour une session de recrutement. Point commun de ces opportunités : tous avaient la formation adéquate. « Le titulaire d'un brevet sportif d'Etat a plus de chances d'entrer chez nous qu'un BTS action commerciale », assure David Barbet, RRH de Décathlon.

285 000 euros

Pour faciliter l'insertion professionnelle de ces jeunes dans le secteur marchand, la ville de Lyon a misé sur la formation ; 285 000 euros ont été dépensés pour l'obtention d'une formation qualifiante ou diplômante, une remise à niveau en maths et français ou pour la réalisation d'un bilan de compétences ; 90 % des jeunes ont bénéficié d'un de ces dispositifs. Toutefois, tous ne partiront pas avec un bagage opérationnel. Mais, pour Jérôme Fabre, RRH, venu constituer pour Protravel un vivier d'agents de voyage, ce n'est a priori pas un obstacle : « En 2002, nous avons monté une formation avec l'ANPE et l'AFT-Iftim pour lancer, à Saint-Etienne, un call center dédié aux voyages d'affaires. Les 80 recrues n'avaient pas le profil type, or ce centre donne aujourd'hui satisfaction. »

Certains, comme Sabrina, secrétaire, et Vanessa, animatrice, voudraient « rester à la grande bibliothèque de la Part-Dieu ». La ville a stoppé ses embauches d'emplois-jeunes dès 2002, mais va pérenniser 65 activités (128 en 2005) pour des postes d'agents administratifs, d'entretien ou du patrimoine (catégorie C). D'autres postes seront attribués sur concours à des techniciens, rédacteurs, éducateurs sportifs, adjoints administratifs.

Reconduction envisagée

La ville envisage de reconduire ce forum emploi pour le prochain contingent de 70 sorties, en 2004. Si cette initiative concertée entre la ville, la DDTE, l'ANPE et les réseaux locaux d'insertion semble pionnière, elle a un précédent. La nouvelle DRH de la ville de Lyon, Anne-Marie Tournebize, a suivi des opérations comparables chez France Télécom. C'était en 1995. A l'époque, l'opérateur privatisé avait dû, dans l'urgence, reclasser tous ses contrats emploi-solidarité.