logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

5 000 auxiliaires à qualifier

SANS | publié le : 29.04.2003 |

Les vétérinaires testent, en 2003, dans trois régions, une formule de VAE via Internet pour leurs auxiliaires, souvent des femmes sans qualification.

Internet, outil central de la VAE ? C'est le parti pris des vétérinaires, pour améliorer la qualification de leurs auxiliaires. Les représentants employeurs et salariés de la branche professionnelle, en partenariat avec le CNFA (Centre national de formation par alternance), le CNPR (Centre national de promotion rurale) et l'Opca PL (Organisme paritaire collecteur agréé des professions libérales), se sont, en effet, associés pour mettre en place un dispositif d'accompagnement à distance individualisé, dénommé Asv@e, pour aider les auxiliaires vétérinaires à qualifier leur expérience, par la VAE. Ce dispositif a été retenu par la DGEFP (Direction générale de l'emploi et de la formation permanente), dans le cadre de l'appel à projets 2001 "Formations ouvertes dans les TPE/PME" du programme Fore.

Le public cible de cette opération, les auxiliaires vétérinaires non qualifiés, compte environ 5 000 personnes. Leur statut est actuellement transitoire. L'enjeu du dispositif est donc de permettre leur qualification dans les meilleurs délais.

Ce dispositif sera, en fait, d'abord testé, en 2003, auprès de 80 à 100 cabinets vétérinaires de trois régions (Aquitaine, Ile-de-France et Paca), ce qui représente un total de 240 à 300 stagiaires, soit 6 % à 8 % du public ciblé. Si les résultats sont satisfaisants, il sera généralisé à l'ensemble des cabinets vétérinaires en 2004.

Pourquoi un traitement par Internet ? Quatre constats ont conduit les représentants des entreprises libérales vétérinaires et l'Opca PL à envisager cette solution : l'effectif moyen des entreprises est très faible, équivalant à 3,1 salarié(e)s en 1999 ; les entreprises sont disséminées sur l'ensemble du territoire, tant en milieu urbain qu'en milieu rural ; la technicité de leur coeur de métier induit le recours quasi exclusif à des prestataires spécialisés ; et, enfin, les salariés des entreprises libérales sont majoritairement des femmes, souvent sans qualification reconnue.

Décrire l'environnement professionnel

Concrètement, Asv@e met à la disposition des auxiliaires un accompagnement à distance, via Internet, utilisable sur le lieu de travail, à domicile ou dans un centre de ressources pédagogiques. Il permet d'accéder à un questionnaire interactif et progressif destiné à aider à décrire l'environnement professionnel du demandeur, à analyser son expérience et à la traduire dans des termes facilitant sa validation.

Pour mener à bien cette autoévaluation, la personne doit participer à un forum et échanger avec d'autres auxiliaires vétérinaires engagés dans la même démarche ou avec des auxiliaires spécialisés vétérinaires qui ont déjà bénéficié d'une validation des acquis ; visualiser des films sur des sujets spécifiques (descriptifs de contextes professionnels ou d'activités) et s'exercer à une simulation d'entretien, afin de préparer un éventuel entretien téléphonique avec le jury. Une journée de regroupement pour faire le point avec d'autres collègues engagés dans une VAE est prévue. Ainsi que le soutien d'un accompagnateur tout au long de la démarche de validation (par mail ou par téléphone).

Commission régionale du jury

Au final, c'est une commission régionale du jury de validation qui statuera sur le dossier, et après un éventuel entretien téléphonique. Si, au terme de la démarche de VAE, certaines des expériences ne sont pas validées par le jury, la personne peut choisir soit de compléter son expérience professionnelle au sein d'un cabinet, soit de suivre une formation complémentaire, pour obtenir sa qualification. Le dispositif Asv@e proposera, alors, un parcours individualisé en tout ou partie à distance.

Une fois la personne inscrite dans le dispositif, l'Opca PL verse, après accord, une participation financière à son cabinet vétérinaire employeur : frais pédagogiques (160 euros HT/jour, pour trois jours), frais de la journée de regroupement (salaire, transport, repas).

Point fondamental : cette opération de validation ne peut se faire, pour l'heure, qu'avec l'accord de l'employeur, puisque c'est lui qui bénéficie des aides financières de l'Opca PL.

Professionnaliser les emplois familiaux

Les emplois familiaux concernent 900 000 salariés et 1,4 million d'employeurs particuliers. Les défis à relever par ces salariés et cette toute jeune branche sont de plus en plus sensibles : faire face à la demande croissante de services à la personne (garde d'enfants à domicile, assistance aux personnes âgées ou dépendantes, aide à la vie quotidienne et familiale...), garantir des prestations de qualité et consolider les emplois. Or, ce n'est qu'en 1995 que les partenaires sociaux de la branche ont créé, à la charge des particuliers employeurs, une contribution pour financer la formation des employés de maison. Cette contribution (0,15 % du montant des salaires versés au cours de l'année) est recouvrée par l'Urssaf et l'Acoss, puis reversée à l'Agefos-PME, l'Opca choisi par la branche.

Environ 13 000 employés familiaux ont ainsi été formés depuis 1999. En 2001, 11 000 employeurs ont appelé un numéro indigo mis en place par l'Opca, ce qui a permis à 4 738 personnes de se former ; 812 actions de formation ont été financées par l'Opca, dont 60 % d'actions collectives prioritaires correspondant aux demandes les plus souvent exprimées par les employeurs : approfondissement des techniques professionnelles (préparation des repas, entretien du cadre de vie, entretien du linge, organisation et méthode de travail...), et formations spécifiques aux postes d'emploi à caractère familial (enfants, personnes âgées ou handicapées).

Plus de 100 salariés ont déjà obtenu, par la VAE, l'une des trois certifications créées par la CPNEFP de la branche : un titre homologué "employé familial polyvalent" de niveau V et deux certificats de qualification professionnelle "garde d'enfants à domicile" et "assistante de vie" ; 200 autres sont aujourd'hui engagés dans la démarche. La certifi- cation par la VAE et le développement des formations à distance constituent, désormais, deux axes privilégiés de développement de la formation.

C'est l'Agefos-PME qui est chargée d'informer sur cette politique de formation. Elle s'effectue grâce à un numéro indigo (1), ainsi que par l'envoi de "papillons" aux employeurs par les Urssaf, et aux salariés par le biais des chèques emplois-services.

(1) 0825 077 078, 0,20 euro la minute.