logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

SANS

Comment les DRH anticipent le choc

SANS | publié le : 22.04.2003 |

Interrogées sur leurs priorités RH à l'horizon 2006, 100 grandes entreprises françaises mettent en avant la recherche de création de valeur, l'internationalisation de la GRH et la fidélisation des troupes.

Face au défi démographique et à l'arrivée des nouvelles technologies, quelles sont les priorités des employeurs en matière de politique RH pour les trois prochaines années ? C'est la question qu'ont posée l'agence de communication RH TWBA/Corporate et le cabinet de chasse de têtes Stanton Wallace aux dirigeants (directeurs généraux et DRH) de 100 grandes entreprises françaises. « Nous avions constaté, chez nos clients, une importante évolution du rôle du DRH, investi désormais d'une mission stratégique. Nous voulions savoir comment les dirigeants la percevaient et de quelle manière elle impactait l'entreprise », souligne Laurent Gautier, consultant chez Stanton Wallace.

Trois chantiers

Premier enseignement de cette enquête qualitative approfondie, parue le 15 avril dernier : « La quasi totalité des dirigeants réfléchissent aux moyens d'anticiper les risques de forte pénurie de cadres à moyen terme ». Et cela passe par la mise en oeuvre de trois chantiers : la création de valeur, la recherche d'une gestion mondialisée des compétences, et l'application d'une logique de développement durable à la relation entreprise-salarié.

Ainsi, 75 % des dirigeants interrogés affirment vouloir organiser leur fonction RH en support au business, et la recentrer sur sa valeur ajoutée, notamment grâce à la mise en oeuvre des nouvelles technologies (90 % des répondants), mais aussi par le développement de l'externalisation (45 %). D'une manière générale, les entreprises font la chasse au gaspillage, et 72 % des dirigeants entendent mieux rationaliser l'identification des compétences, afin d'anticiper les besoins en cadres à l'horizon 2006.

Vivier de cadres mobiles

Le deuxième chantier vise à favoriser la mobilité des cadres (78 %), notamment à l'international. Il s'agit de faire face à la mondialisation du business et d'offrir des carrières attractives, notamment aux quadras et aux quinquas. Les DRH misent sur la constitution d'un "vivier" de cadres mobiles, et sur l'amélioration de la prise en compte des attentes individuelles des candidats (notamment sur l'emploi du conjoint et la préparation du retour). « La mondialisation des compétences n'est pas un vain mot, et elle constitue l'une des réponses à la pénurie de cadres », souligne Laurent Gautier.

Enfin, 70 % des dirigeants interrogés mettent en avant la nécessité d'attirer et de fidéliser les talents, même s'ils reconnaissent que les moyens ne suivent pas encore. Parmi les pistes envisagées, l'adoption d'une logique de développement durable vis-à-vis de leurs salariés, qui passe par la capacité à respecter le personnel, le choix de managers animés d'un sens éthique et, enfin, par la création de conditions de travail qui motivent durablement l'ensemble des salariés.