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« Si le plan d'épargne doit devenir obligatoire, il devra l'être sous forme de PEI »

SANS | publié le : 15.04.2003 |

E & C : François Fillon, qui a mis en place le Conseil supérieur de la participation (CSP), le 25 mars dernier, lui a demandé d'étudier la possibilité d'une fusion de la participation et de l'intéressement. Que pensez-vous de cette piste ?

C. C. : Je pense qu'il faut étudier cette suggestion en cherchant à conserver le sens de ces deux mécanismes et en évitant d'aboutir à rendre facultative la participation.

E & C : Une autre piste qu'il vous demande d'étudier est de faire du plan d'épargne entreprise le socle obligatoire de la participation financière.

C. C. : Cette mesure, en direction des petites entreprises, pour lesquelles la participation financière est peu développée, serait une bonne chose, puisqu'elle irait dans le sens d'une plus grande équité entre les salariés. Mais, à mon avis, s'il s'agit de rendre obligatoire les plans d'épargne, c'est plutôt sous la forme, PEI que sous la forme de plans d'entreprise, à un moment où les entreprises sont déjà extrêmement sollicitées par les gestionnaires de fonds.

E & C : François Fillon vous demande également de regarder la possibilité du transfert des droits du compte épargne temps (CET) vers le PEE. Que signifie cette proposition ?

C. C. : Maintenant qu'il est possible de monétiser le CET, l'idée de François Fillon est de donner le choix au salarié de financer l'épar- gne salariale à long terme (PPESV) par le CET, et, ainsi, d'ouvrir une passerelle vers le financement des retraites.

Mais c'est une logique que les syndicats ne semblent pas prêts d'accepter. La monétisation du CET est une bonne idée pour les salariés qui changent d'entreprise, à condition de garder en tête que ce dispositif est lié à la RTT et à l'emploi, avant d'être un élément de revenu.

E & C : Le ministre des Affaires sociales vous a également demandé de réfléchir à la pertinence du calcul de la participation, qui date de 1967.

C. C. : Une piste envisageable est de davantage prendre en compte des critères d'activité au lieu de ne retenir que des critères de résultat, comme il ressort d'une étude que nous venons de recevoir pour l'intéressement.